Smic à 2200 euros, Guantánamo à la française, Sécurité sociale selon le revenu... Le programme rêvé de Cyril Hanouna pour 2027
Dans ses émissions, Cyril Hanouna a toujours fait de ses ambitions présidentielles une blague récurrente. Mais cette fois, l’animateur ne semble plus vraiment avoir envie de rire. L’ancien présentateur de «Touche pas à mon poste» réfléchirait sérieusement à une candidature en 2027, comme l’a révélé lundi soir l’hebdomadaire Valeurs Actuelles . Sans officialiser ses intentions, le quinquagénaire a même dévoilé les contours de son programme.
Une fonction présidentielle réinventée
Comme un symbole, Cyril Hanouna renoncerait d’abord à son salaire de chef de l’État - qui s’élève environ à 15.000 euros net par mois. Il garderait ainsi un rôle d’animateur, en organisant de grands débats démocratiques. Lui qui s’était fait l’avocat des «gilets jaunes», au point de raconter ses échanges avec cette France des ronds-points dans un ouvrage publié avec l’éditorialiste Christophe Barbier. En contrepartie, il construirait, à ses frais, un terrain de padel dans les jardins de l’Élysée.
Des mesures «électrochocs» pour le pouvoir d’achat
Dans ce vaste plan qu’il veut révolutionnaire, le trublion du PAF promettrait de rehausser le salaire minimum entre 2.200 et 2.300 euros pour soulager le pouvoir d’achat des Français, dont le revenu brut se transformerait en net. De la même manière que les charges sur les petites et moyennes entreprises seraient drastiquement allégées.
Il envisagerait également de supprimer la TVA sur les produits de première nécessité, comme le réclame régulièrement le Rassemblement national. Une TVA variable, indexée sur les salaires, pourrait alors voir le jour. Pour combler le manque à gagner, seuls les contribuables percevant un salaire inférieur à 2.500 euros auraient accès à la Sécurité sociale. Les autres devraient souscrire une mutuelle pour rembourser leurs frais médicaux. La lutte contre la fraude sociale - fausses cartes Vitale, abus de l’aide médicale d’État... - serait intensifiée pour redresser les comptes publics.
Immigration zéro et Guantánamo à la française
Dans son début de programme, Cyril Hanouna promettrait par ailleurs de serrer la vis sur l’immigration jusqu’à la réduire à néant. L’animateur reprendrait à son compte l’idée récemment avancée par Laurent Wauquiez d’un «Guantanamo» à la française. Une prison de haute sécurité dans laquelle seraient emprisonnés les 100 criminels les plus dangereux de la société. L’excuse de minorité, qui atténue la responsabilité des mineurs, serait également levée.
Un chamboule-tout institutionnel
Le candidat Hanouna entendrait aussi réduire de 30% le nombre de députés - faisant passer l’Assemblée nationale de 577 à 380 sièges -, tout en diminuant leurs indemnités. Le cumul des mandats serait en revanche restauré. À l’Élysée, l’animateur ne s’embarrasserait pas d’innombrables ministères et secrétariats d’État. Hormis Matignon et Bercy, tous les autres portefeuilles seraient regroupés au sein d’un super-pôle gouvernemental.
Le présentateur miserait surtout sur la démocratie participative, en rendant la Constitution plus malléable à des ajustements. Notamment en instaurant un référendum «Carl» - constitution, abrogatoire, révocatoire et législatif -, revendiqué de longue date par les «gilets jaunes». Tous les mois, les Français seraient aussi consultés par la voie référendaire classique sans écarter aucune question, même délicate.