En Cisjordanie, les colons israéliens sûrs de leur bon droit: le récit de l'envoyé spécial du Figaro

  • À Rehelim et Ma'aleh Ouvia (Cisjordanie)

Dans la lumière mordorée du soir, le troupeau se dessine au loin. Le vent porte les bêlements des moutons qui affluent vers la petite colonie de Ma'aleh Ouvia, perchée en haut d'une colline. Tvi habite sur cet avant-poste illégal depuis quelques mois. Il a rejoint son frère Assael qui y vit depuis quatre ans en compagnie de sa femme et de son fils de quelques mois.

Quand il part avec les bêtes, Tvi ne quitte jamais son téléphone. À Ma'aleh Ouvia, son frère non plus. «S'il m'arrive quelque chose, il peut venir d'un coup de voiture », précise le jeune homme. La semaine passée, un berger voisin de la colonie de Rimonim a été attaqué par des Palestiniens, alors qu'ils faisaient paître son troupeau. «Ils l'ont attaqué alors qu'il était seul, raconte Tvi. Il a eu le temps d'appeler à l'aide, mais au cours de l'affrontement, il a été blessé d'un coup de hache à la tête », ajoute-t-il.

Vue de la colonie de Rehelim en Cisjordanie occupée. Arthur Larie pour Le Figaro

Ni Tvi, ni Assael son frère ne sont autorisés à porter une arme. Aucun des deux n'a servi à l'armée…

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