Nouvelle-Calédonie: du Caucase à l’Océanie, la main de l’Azerbaïdjan derrière les indépendantistes kanaks

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Un partisan indépendantiste porte un tee-shirt, le 23 mars, à Dumbea (Nouvelle-Calédonie), lors de l’ouverture du 42e congrès du FLNKS, où sont imprimés des slogans anticoloniaux affublés du logo du GIB, le Groupe d’initiative de Bakou, fondé en juillet 2023. Delphine Mayeur / Hans Lucas via Reuters

DÉCRYPTAGE - Bakou tient à se venger du soutien apporté par Paris à l’Arménie.

Tbilissi

Un drapeau de l’ex-république soviétique d’Azerbaïdjan flottant dans le ciel néo-calédonien, c’est pour le moins inattendu. Treize mille huit cents kilomètres séparent Bakou de Nouméa. Et rien n’indique que cette petite puissance régionale du Caucase, certes riche en gaz et en pétrole, ait un quelconque intérêt à défendre en Mélanésie et dans la lointaine Océanie.

Pourtant, l’étendard aux bandes horizontales bleue, rouge et verte, avec en son centre une demi-lune et une étoile, flotte bien au milieu des drapeaux kanaks dans les manifestations contre la réforme du corps électoral. Dans ces rassemblements, des Calédoniens arborent des tee-shirts où sont imprimés des slogans anticoloniaux du type «Non au dégel du corps électoral» ou «Non à la colonie de peuplement», affublés du logo du GIB, le Groupe d’initiative de Bakou, fondé en juillet 2023.

Le compte Instagram du GIB, avec près de 5000 abonnés, est en partie rédigé en français et s’emploie à relayer les messages du FLNKS (Front…

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