Vous avez reçu une amende pour une infraction routière ? Voici comment l’État va utiliser votre argent
C’est une pépite qui se trouve dans l’un des «jaunes budgétaires». Le terme est utilisé pour les annexes du projet de loi de finances, qui fournissent des données détaillées à propos des politiques de l’État. Bref, ici le document précise la manière dont la France utilise l’argent des amendes de «contrôle et du stationnement routiers».
Première info, en 2023 le contrôle routier a rapporté environ deux milliards d’euros à l’État. La moitié issue des contrôles par radars automatiques (965 millions d’euros), quand l’autre moitié provient des contrôles de police (1,11 milliard d’euros). Mais l’information la plus croustillante se trouve à la 11ème page du rapport.
Tenez-vous bien, un tiers de ces recettes (690 millions d’euros) servent à assurer le désendettement de l’État. Dans un contexte budgétaire tendu, excès de vitesse, alcool au volant, refus de priorité, passage au feu rouge, permettent de participer à la réduction de la dette, et donc d’assurer la pérennité de l’État.
La majorité de l’argent va aux équipements routiers
Le reste de la recette des amendes sert ensuite à financer les collectivités territoriales (738 millions d’euros), les radars automatiques (340 millions d’euros), et les infrastructures de transport (211 millions d’euros), et plus à la marge les établissements de santé (26 millions d’euros). Si la manière dont est utilisé l’argent consacré au développement des radars, n’est pas connue, les 738 millions d’euros des collectivités territoriales permettent notamment d’aménager des voies pour le cycliste et piétons, de créer des parcs de stationnement, ou encore les liaisons entre différent type de transport.
Quant aux 211 millions consacrés aux infrastructures publiques servent principalement à la «régénération des routes». Concrètement, il s’agit de renouveler les couches de goudron et de remplacer les équipements routiers défectueux.