«Jamais je n’aurais pensé que c’était la dernière fois que je la voyais» : après le crash en Corée du Sud, la douleur des familles

«Jamais je n’aurais pensé que c’était la dernière fois que je la voyais» : après le crash en Corée du Sud, la douleur des familles

Les proches des victimes tuées dans l’accident espèrent récupérer les dépouilles. Kim Hong-Ji / REUTERS

L’accident survenu lors de l’atterrissage du vol 2216 en provenance de Bangkok a fait 179 morts et laisse des familles éplorées, attendant la restitution des dépouilles.

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84 hommes, 85 femmes et une dizaine de corps si endommagés que le sexe n’a pas pu être déterminé. Le bilan humain du crash du Boeing 737-800 sur le tarmac de l’aéroport international de Muan, au sud de la péninsule coréenne, est terrible. Des centaines de proches des passagers ayant péri dans l’accident sont anéantis, attendant pour certains toujours l’identification des corps dans le hall de l’aéroport. Les autorités ont affirmé qu’il faudrait patienter jusqu’à dix jours pour récupérer les dépouilles. Des associations locales ont fourni des tentes, de l’eau, du matériel de toilette, du thé et des collations aux familles qui restent sur place.

Je ne peux pas croire que toute la famille ait disparu. Mon cœur me fait tellement mal

Maeng Gi-su, un Sud-coréen ayant perdu son neveu et les fils de ce dernier

Le correspondant de la BBC a rencontré Shin Gyu-Ho, un homme de 64 ans, ayant perdu ses deux petits-fils et son gendre. Il a appris que ce dernier avait pu être identifié, contrairement aux adolescents, « trop dispersés pour être reconnus ». Un autre sud-Coréen, Maeng Gi-su, a perdu son neveu et les deux fils de ce dernier. Ils étaient partis en Thaïlande pour fêter la fin des examens d’entrée à l’université des garçons. Cela s’est terminé par une tragédie. « Je ne peux pas croire que toute la famille ait disparu », affirme Maeng, désespéré. « Mon cœur me fait tellement mal. » 

«Ma mère de 97 ans a pleuré toute la journée »

Dans l’accident, deux ressortissants thaïlandais sont morts. La sœur de l’un d’eux, qui se rendait avec d’anciens collègues dans la province de Jeollanam-do - où se trouve l’aéroport de Muan -, déplore cet événement «déchirant», auprès de la BBC. « Ma mère de 97 ans ne peut plus dormir, elle a pleuré toute la journée, elle dit qu’il lui manque déjà. » Le père d’une autre victime âgée de 45 ans, s’est exprimé à la télévision thaïlandaise : «Peu importe ce que je fais, ma fille ne reviendra pas.» Elle qui travaillait dans une usine sur la péninsule coréenne et revenait chaque année voir sa famille au nord de Bangkok, voyageait souvent avec la compagnie aérienne Jeju Air. Auprès de l’agence Associated Press, son père qui l’a accueillie à Noël, affirme n’avoir « jamais pensé que ce serait la dernière fois que nous nous verrions pour toujours ».

Un représentant des familles de victimes, dont le frère a perdu la vie dans la catastrophe a demandé aux autorités d’envoyer davantage de conteneurs réfrigérés pour le stockage temporaire des corps. Et de renforcer les patrouilles pour repousser la faune sauvage sur le lieu de l’accident...