La dissolution et la campagne des législatives françaises vues par les médias américains

Pour décorer les plateaux télé des chaînes américaines, la tour Eiffel trône en fond d'écran. La présentatrice d'ABC évoque "l'onde de choc de la dissolution" - une procédure qui n'existe pas aux États-Unis - et la lourde défaite du camp d'Emmanuel Macron face au parti d'extrême droite de Marine Le Pen.

Les correspondants à Paris livrent le pourquoi et le comment des législatives anticipées, et font le parallèle entre Jordan Bardella peut-être demain à Matignon et Donald Trump potentiellement de retour à la Maison blanche. Tim Cohn est avocat américain, marié à une Française, il ne leur trouve qu'un point commun : "Le repli sur soi semble similaire sur les deux rives de l'Atlantique sur ce qu'on pense être l'histoire unique de son propre pays qu'il faut remettre en valeur par rapport à la situation actuelle. Le slogan 'America great again', c'est se replier sur l'Amérique."

Le chroniqueur européen du Washington Post, basé à Paris, parle de son amie agricultrice bio en Champagne potentiellement séduite par le RN. De son côté, le Wall Street Journal fait le portrait de Jordan Bardella qu'il présente comme la star de 28 ans de l'extrême droite française renaissante.