De l'apprenti chimiste aux multinationales du crime : la France inondée par les drogues de synthèse

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De l'apprenti chimiste aux multinationales du crime : la France inondée par les drogues de synthèse

Dans un laboratoire clandestin de crystal meth, au Mexique. GUILLERMO ARIAS / AFP

ENQUÊTE - Firmes criminelles comme chimistes amateurs ont investi le secteur de la drogue synthétique. Ils produisent des millions de comprimés et «cristaux» aux effets aussi aléatoires que dévastateurs, consommés par 400.000 Français.

Rémy* était un grand amateur de 3-MMC. Jusqu’à l’année dernière, il s’en faisait livrer des «sacs entiers». «Ça me donnait l'impression de flotter. Sur le moment, je me sentais libre, performant», confie le trentenaire parisien au Figaro. Comme tant d’autres Français - des centaines de milliers, selon les autorités - il cherchait à s’affranchir des «contraintes de son corps». Puis est venu le temps de l’addiction. Et des effets secondaires comme les palpitations, les hallucinations, et la prise de prise avec la réalité.

La drogue le fait sombrer, jusqu’à un événement traumatisant, qui le pousse à prendre contact avec une association. Là-bas, il rencontre de nombreux autres addicts. Tous se plaignent d'expériences délétères. «Certains ont été volés», d'autres frappés ou séquestrés, «pendant qu'ils étaient sous l'influence de la came. On a profité d'eux» et de leur «état second», nous raconte-t-il. Car Rémy n'a pas seulement sombré dans l’addiction : il a été victime d'un trafic globalisé…

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