Ces Français qui s’improvisent bûcherons pour se chauffer

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À Vallabrix (Gard), village de 460 habitants, les affouagistes ont l’obligation de s’associer à deux au moins par parcelle, ce qui responsabilise les bûcherons amateurs les uns vis-à-vis des autres. Guillaume Mollaret / Le Figaro

REPORTAGE - Droit hérité du Moyen Âge, l’affouage permet à tout particulier de couper lui-même le bois de sa commune. Gage d’économies pour les habitants en quête de bûches pour se chauffer, cette pratique contribue à l’entretien des forêts et à la préservation de la biodiversité.

Nîmes (Gard)

«Le bois réchauffe trois fois. Quand on le scie, quand on le range et quand on le brûle!», dit l’adage populaire. Pantalon anti-coupures pour Rachid, treillis militaire pour Nuno, pantalon de travail pour Adil et salopette bleue pour Cyril, venu, lui, avec ses enfants: les quatre hommes déchargent débroussailleuses et tronçonneuses du camion et du 4 × 4 de l’entreprise de maçonnerie de Nuno, réquisitionnés pour l’occasion.

Voilà quelques semaines, ces habitants de Vallabrix, un village situé à une quarantaine de kilomètres au nord de Nîmes (Gard), ont tiré au sort deux des treize parcelles mises en concurrence dans le képi d’un agent de l’Office national des forêts. L’objectif: scier le bois qui, une fois sec, nourrira leur cheminée pendant l’hiver 2024-2025. Pratiqué chaque année dans plusieurs milliers de communes de France, l’affouage permet aux villages d’entretenir leurs forêts avec une régulation de l’ONF - les arbres à ne pas couper sont marqués d’un triangle rouge - et…

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