«Marine Le Pen fait de plus en plus du “en même temps”», attaque Éric Zemmour
À trois mois des élections européennes, et alors que les sondages placent la liste Reconquête! entre 6 et 8%, Éric Zemmour assure que son parti «aura des élus» en juin. Invité du «Grand Jury RTL-Le-Figaro-M6-Paris Première», le président de Reconquête espère déjouer le duel annoncé entre le Rassemblement national et le camp Macron, qu’il qualifie de «pièce de théâtre».
«Emmanuel Macron a bien compris qu'à ce petit jeu, il gagnait toujours (...) tandis que Madame Le Pen s'arrange bien de ce numéro de cirque puisqu’elle apparaît comme un rempart au macronisme», a fustigé le quatrième homme de la dernière présidentielle. Avant de pointer des similitudes entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen : «Cette opposition est de plus en plus factice parce qu’ils se ressemblent de plus en plus. Le “en même temps” macronien a coloré les positions de Madame Le Pen, elle dit tout et son contraire». «Parfois, elle le fait toute seule. Parfois, elle s’aide de son cher Jordan Bardella», a-t-il ajouté, alors que le président du RN a été épinglé cette semaine pour ses ambiguïtés sur l’instauration de prix planchers pour les produits agricoles.
«Le RN reprend en permanence des idées de LFI»
Le scrutin européen du 9 juin approchant à grand pas, à droite, si le RN fait largement la course en tête, le match entre Reconquête! et Les Républicains s’annonce très serré. L’ancien journaliste considère toutefois que la liste conduite par Marion Maréchal finira devant celle menée par François-Xavier Bellamy : «LR avec Monsieur Bellamy à la même période en 2019 était donné à 14%, il a terminé à 8%», a-t-il raillé. Interrogé sur les différences entre son parti et ses deux concurrents directs, LR et RN, l’ex-candidat à la présidentielle estime que sa famille politique est en pointe sur «la lutte contre l'islamisation, la lutte contre l'assistanat et la lutte contre l'idéologie woke».
Alors que l’ancien polémiste a fait du «grand remplacement» l’axe majeur de sa campagne présidentielle, il considère que la lutte contre l’islamisation de la France et de l’Europe est «l’enjeu majeur du XXIème siècle». «Madame Le Pen estime que l’Islam est compatible avec la République, moi je ne le pense pas», a-t-il précisé. Poursuivant son réquisitoire, Éric Zemmour a qualifié la formation présidée par Jordan Bardella de «socialiste». «Le parti de Madame Le Pen est sur le plan économique socialiste,(...) le RN reprend en permanence des idées de LFI».
Moins d’une semaine après les déclarations d’Emmanuel Macron sur l'envoi potentiel de troupes occidentales en Ukraine, l’écrivain a vertement critiqué le président de la République considérant qu’il «nous a ridiculisés une fois de plus». «On n'attaque pas une puissance nucléaire comme on attaque un autre pays. Emmanuel Macron est censé le savoir», a-t-il dénoncé. Interrogé au sujet de ses précédentes déclarations où il qualifiait le régime de Moscou de «démocratie autoritaire», Éric Zemmour a poursuivi dans ce sens : «La Russie est une démocratie autoritaire, autocratique, mais Poutine a le soutien du peuple, que ça nous plaise ou non».