PSG-Nice : Ramos en supersub, une Marseillaise très classe, Haise la peur au ventre... Coups de cœur et coups de griffe

COUPS DE CŒUR

Ramos, supersub libérateur

Déjà meilleur buteur en sortie de banc dans l’histoire du Paris-SG, Gonçalo Ramos a encore amélioré ses statistiques en la matière en inscrivant un 18e but. Entré en jeu à un gros quart d’heure de la fin contre Nice, ce samedi, le buteur portugais a eu plusieurs occasions de marquer, dont une reprise passée tout près de la lucarne de Yehvann Diouf (voir par ailleurs) et une tête stoppée du bout des gants par ce dernier. Il a finalement eu gain de cause au bout du bout du temps additionnel, encore de la tête, pour donner la victoire au PSG (1-0). Son quatrième but cette saison, le 38e au total, pour son 100e match en Rouge et Bleu. «C’est incroyable, c’est une très belle histoire», a-t-il savouré sur beIN Sports.

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Diouf au presque parfait

Si les Aiglons niçois ont tenu jusqu’à la 94e minute, c’est en grande partie grâce à Yehvann Diouf. Le portier azuréen a repoussé toutes les tentatives parisiennes, notamment face à Ramos. Avant de s’incliner sur la dernière action de la partie. Sept arrêts pour l’ex-Rémois. «Forcément dégoûté, ça se joue à 20 secondes… dégoûté. Après, on est sur plusieurs bons matchs, il ne faut pas s’arrêter à cette défaite à Paris, un match qui ne va pas définir notre saison. On a deux matchs importants la semaine prochaine. Il faudra déjà digérer la défaite, comprendre ce but et avancer. (…) Il faut prendre du recul. Sur les cinq derniers matchs, on fait cinq bons voire très bons matchs. On aurait préféré gagner ou faire le nul, mais ça s’est passé comme ça s’est passé», a-t-il réagi.

Yehvann Diouf, le portier des Aiglons. FEP / Icon Sport

Son meilleur match avec le Gym ? «Si on enlève le but, oui... J’essaie d’être le plus rassurant possible. Mon match n’est pas parfait, il y a eu du déchet au pied, mais j’essaie de faire le maximum à chaque fois», a-t-il ajouté. Vainqueurs de leurs trois précédents matchs en Ligue 1, les Niçois sont septièmes au classement du championnat.

Le PSG (presque) au complet avant le Bayern

Après Ousmane Dembélé, Marquinhos ou encore Joao Neves dernièrement, c’était au tour de Fabian Ruiz de reprendre avec les Rouge et Bleu. Sa première sortie depuis la victoire parisienne à Barcelone (1-2), début octobre. Les champions d’Europe sont donc presque au complet, avec le seul Désiré Doué pour squatter les bancs de l’infirmerie. Officiellement «quelques semaines». Officieusement, son année 2025 est, peut-être, déjà terminée. «Désiré, tout le virage avec toi», a-t-on pu lire dans les gradins de la tribune Auteuil avant le coup d’envoi. Après la pluie (de blessures) du début de saison, enfin le beau temps pour le PSG. Ça n’a pas empêché Luis Enrique de débuter avec le Ballon d’or Dembélé et le capitaine Marquinhos sur le banc. Ruiz, lui, est entré à la 65e minute.

Une Marseillaise qui fait chaud au cœur

«Nissa merda, Nissa merda». Entre un tifo aussi magnifique d’offensif avant le coup d’envoi et des chants injurieux tout au long de la partie, les supporters parisiens n’ont pas épargné l’OGCN ce samedi. De bonne guerre. En toute fin de match, ils ont toutefois changé de registre. Une banderole : «Entre Ultras, la rivalité. Les attentats, la solidarité. 29/10/2020, on n’oublie pas». Et une Marseillaise reprise en chœur par tout le stade, y compris le virage niçois. La classe. Beau moment de communion au Parc.

COUPS DE GRIFFE

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Barcola (encore) nonchalant

Un coup pour rien. Quasi assuré de disputer les gros matchs avec l’absence de Doué, Bradley Barcola a encore brillé par sa nonchalance ce samedi. Comme souvent ces dernières semaines, l’ancien Lyonnais a manqué de mordant, de vigueur au moment de conclure. Certes, le plus dur, c’est encore de se procurer des occasions. Mais c’est quand même mieux de les convertir en buts. En l’occurrence, Barcola n’a adressé qu’une frappe de poussin en direction de Yehvann Diouf en première période, alors qu’il était seul au point de penalty. Une occasion en or de faire sauter le verrou niçois. C’est sans doute encore ce qui le sépare des grands d’Europe. À corriger. À travailler.

Haise et les Niçois, la peur au ventre

Lors du dernier match au Parc, le public en avait eu pour son argent. Jeunes et impétueux, les Strasbourgeois étaient venus pour jouer (3-3). Ce n’était pas le cas de Nice ce samedi. Privés de plusieurs éléments importants (Moffi, Dante, Clauss…) et avec plusieurs autres sur le banc au coup d’envoi (Boga, Diop, Abdul-Samed...), les Aiglons n’avaient clairement pas l’intention de faire jeu égal avec les champions d’Europe. En fait, ils n’avaient pas envie de jouer du tout. La bonne vieille méthode du bloc bas, tenter de plier sans rompre. C’est souvent la méthode employée par les entraîneurs adverses au Parc, il faut bien l’avouer. Et ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour le spectacle, c’est clair. Mais ça a permis aux hommes de Franck Haise de tenir jusqu’à la 94e et d’éviter la rouste. C’est déjà ça... Pour le show, on repassera. Peureux.

Paris longtemps sans idée

Certes, ce n’est pas simple d’évoluer face à un bloc aussi bas et aussi resserré. Mais au moins en première période, les Parisiens ont manqué d’idées, d’envie de faire mal et d’allant. C’était plus incisif dès l’entame de la seconde période. Et encore plus à la fin de la partie, après les entrées d’Ousmane Dembélé et Ramos (73e). Mardi, face au Bayern Munich en Ligue des champions, il faudra montrer autre chose. Bonne nouvelle ? Les Bavarois, eux, viendront pour jouer, pas pour fermer, bloquer, détruire.