«Giscard voulait envoyer un signal fort» : 1979, l’année où Simone Veil est devenue un symbole européen

Il est 20 heures ce 7 juin 1979 et l’ambiance est électrique au palais de la Mutualité à Paris. À trois jours des premières élections européennes, le meeting organisé par l’UDF, et dont la tête de liste n’est autre que Simone Veil, connaît une poussée de tension. Au moment où la ministre de la Santé entre dans la salle, les esprits s’échauffent. Un désordre s’installe. Les chaises volent, des gaz lacrymogènes sont pulvérisés, et des insultes fusent. Une violente bagarre éclate entre les membres du service d’ordre du parti giscardien et une poignée d’activistes de mouvements de droite nationaliste, dont fait partie le FN fondé sept ans plus tôt.

Réclamant «l'abrogation de la loi légalisant l'avortement», ces militants diffusent des tracts qui dépeignent Simone Veil comme la responsable de «l'assassinat de plus d'un million de petits Français». Lorsqu’elle arrive à la tribune, la figure de proue du combat pour les droits des femmes se fait conspuer. Mais parvient à reprendre le micro à un certain... Jean-Marie Le Pen

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