États-Unis : un sénateur républicain suggère de nommer Elon Musk président de la chambre des représentants
Après un ministère, Elon Musk pourrait-il prendre la tête de la Chambre des représentants ? C’est la suggestion d’un sénateur américain, faite ce jeudi. Rand Paul, élu républicain du Kentucky, a proposé que le milliardaire remplace l’actuel «speaker of the House of Representatives» Mike Johnson.
«Le président de la Chambre des représentants n’a pas besoin d’être membre du Congrès», a rappelé le sénateur dans un post sur X, le réseau social d’Elon Musk. «Rien ne perturberait plus le marais (surnom péjoratif donné à Washington par certains républicains, NDLR) que l’élection d’Elon Musk… pensez-y… rien n’est impossible (sans parler de la joie de voir l’establishment collectif, alias le "parti unique", perdre la tête)».
Dans l’ordre de succession présidentielle des États-Unis, le président de la Chambre vient juste après le vice-président, et avant le président du Sénat. Élu tous les deux ans, il ne participe régulièrement ni aux débats ni au vote, et ne préside pas directement les séances, mais tient plutôt la charge des fonctions administratives et protocolaires.
Élection le 3 janvier
Proposition sérieuse ou provocation ? Cette suggestion, aux allures de menace, survient en pleine période de tension autour du vote du budget fédéral aux États-Unis. Les démocrates et certains conservateurs ont rejeté jeudi soir un nouveau projet budgétaire élaboré par les chefs de file républicains de la Chambre, qui aurait pu éviter un «shutdown». Ce nouveau blocage vient après que Donald Trump, de concert avec Elon Musk très critique du gaspillage financier, s’est opposé à un premier projet de loi de financement provisoire qui avait été approuvé par les deux partis.
La représentante de Géorgie, Marjorie Taylor Greene, membre du Freedom Caucus, s’est dite favorable à l’idée de propulser le patron de Tesla, déjà nommé par Donald Trump au nouveau ministère de l’«efficacité gouvernementale», à la tête de l’organe institutionnel. «L’establishment doit être brisé (...) cela pourrait être la voie», a-t-elle écrit sur X.
L’actuel président de la Chambre, Mike Johnson a accédé à ce poste après la chute inédite de son prédécesseur le républicain Kevin McCarthy, évincé fin 2023 par le vote d’une poignée d’élus trumpistes ayant joint leurs suffrages à l’opposition démocrate, une première dans l’histoire des États-Unis. Or, le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a déclaré qu’aucun démocrate ne voterait pour Mike Johnson le 3 janvier, date à laquelle le prochain «speaker» doit être élu.