Le maire de Lyon, Grégory Doucet, «auditionné» par la police dans le cadre d’une enquête pour «détournement de fonds publics»


Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, est en garde à vue depuis ce mercredi matin dans le cadre d’une enquête ouverte pour des soupçons de détournements de fonds publics, indique l’AFP confirmant une information du JDD. L’entourage du maire de Lyon indique qu’il s’agit, «à ce stade», «d’une simple audition, étape normale dans le cadre de l’enquête qui vise à expliquer le fonctionnement de la ville et de défendre la légalité des décisions prises». «Il collabore pleinement avec la justice et continue d’assumer ses fonctions avec responsabilité», poursuit l’entourage du maire de Lyon. Le maire de Lyon est toujours auditionné à cette heure par la brigade financière de la police judiciaire, nous indique une source policière.

Des perquisitions en 2024

Une perquisition et des auditions de chargés de mission avaient eu lieu mi-mars 2024 à l’hôtel de ville de Lyon dans le cadre d’une enquête sur le rôle de plusieurs employés travaillant auprès de Grégory Doucet et de ses adjoints. Une dizaine de chargés de mission avaient été entendus, leurs téléphones, ordinateurs et fiches de postes avaient été inspectés.

Cette perquisition avait été réalisée sur commission rogatoire de trois magistrats instructeurs saisis d’une information judiciaire ouverte le 7 février 2024 par le parquet de Lyon, du chef de «détournement de fonds publics par personnes dépositaires de l’autorité publique» à la suite de la réception d’un rapport de la chambre régionale des comptes.

Des postes de cabinet aux contours flous

En tout, la ville peut compter douze postes de collaborateurs de cabinet. Ce nombre est déterminé en fonction du nombre d’habitants de la commune. Des fonctions administratives et non politiques même si la ligne entre les deux est parfois ténue. En plus de ces collaborateurs, les collectivités emploient généralement des chargés de mission. En février 2021, la droite lyonnaise avait interrogé l’exécutif sur le nombre de chargés de mission employés et en avait décompté une vingtaine. S’étaient ensuivis plusieurs échanges de lettres entre la majorité et l’opposition, cette dernière ayant informé la Chambre régionale des comptes d’Auvergne-Rhône-Alpes de ses demandes.

De son côté, la ville de Lyon avait décidé de regrouper l’ensemble de ces postes au sein d’une nouvelle «direction de la coordination institutionnelle» en lieu et place de l’ancien «bureau du cabinet». «Un vernis administratif», dénonçait la droite locale à l’époque.