Vendée Globe : «Je vais essayer d’en sortir indemne», dure épreuve pour le Japonais Kojiro Shiraishi en pleine tempête
Si le bras de fer entre Charlie Dalin (Macif) et Yoann Richomme (Paprec-Arkéa), attendus mardi aux Sables-d’Olonne, concentre tous les regards, la bataille se poursuit toujours avec autant d’intensité dans l’hémisphère sud avec un paquet d’une petite dizaine de bateaux qui a passé le cap Horn en début de semaine. Un groupe de neuf monocoques, précisément, qui vient d’affronter une tempête éprouvante en passant l’archipel des Malouines au large des côtes argentines.
Des creux de cinq à six mètres en mer
Le Japonais Kojiro Shiraishi, qui occupe la 26e place au pointage de 15h00 ce vendredi, a vécu des moments difficiles même s’il garde le sourire dans une vidéo mise en ligne ce jour. «C’est la tempête ici, j’ai des vents de cinquante nœuds avec des rafales de temps en temps et des vagues de cinq à six mètres», explique le premier Japonais à prendre part au Vendée Globe.
Même dans les mers du Sud, je n’ai pas connu de telles conditions.
Kojiro Shiraishi
Plus jeune navigateur à boucler un tour du monde en solitaire et sans escale à 26 ans en 1994, le skipper du bateau DMG Mori Global One témoigne de la rudesse des conditions pour remonter l’Atlantique. «Même dans les mers du Sud, je n’ai pas connu de telles conditions, les plus difficiles depuis le départ, avec 45 nœuds de moyenne», a-t-il ajouté, ne dissimulant pas son inquiétude. «J’espère sortir de cette tempête sans problème et que ça se calmera un peu. Aujourd’hui (jeudi, NDLR), c’est un jour crucial. Je vais essayer de m’en sortir indemne», conclut le marin qui avait fait forte impression au public des Sables-d’Olonne le 10 novembre dernier au départ, habillé dans son habit traditionnel de samouraï.
16e de la dernière édition
16e de la dernière édition il y a quatre ans, Kojiro Shiraishi devra batailler pour faire mieux cette année aux commandes du même bateau, équipé de nouveau foils et d’une nouvelle étrave. À l’arrière du groupe de neuf, il filait à une petite dizaine de nœuds de moyenne ce vendredi après-midi alors que les vents avaient heureusement un peu faibli (26 nœuds environ) dans une mer encore bien formée avec des creux de près de quatre mètres.