« Dans un contexte international dégradé, les rapports de force entre nations s’intensifient, et la Russie s’affirme comme l’acteur le plus agressif sur le champ informationnel », martèle au Figaro Marc-Antoine Brillant, à la tête de Viginum, l’agence de l’État chargée de surveiller les ingérences numériques étrangères. La guerre informationnelle n’en est qu’à ses débuts, et devrait s’intensifier à l’orée des élections européennes du mois de juin. Les modes opératoires des puissances étrangères se sophistiquent, alors que les relations entre le président Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, récemment réélu à la tête de la Fédération de Russie pour un cinquième mandat, se sont singulièrement tendues.
« Les acteurs étrangers de la menace informationnelle sont très opportunistes : ils instrumentalisent désormais tout fait d’actualité ou de société en France, avec pour objectif d’attiser les tensions et in fine de polariser les opinions », confie cet ancien militaire. La révolte des agriculteurs…