Cyclisme : favoris, Alaphilippe, Poggio... 5 questions avant Milan-San Remo, premier Monument de la saison
Où suivre la «Classissima» ?
On a coutume de dire que c’est le jour le plus long. La «Classique des classiques» (289 km), premier Monument de la saison cycliste, partira de Pavia ce samedi matin pour arriver sur la mythique «Via Roma» à San Remo en fin d’après-midi. Elle sera à suivre en intégralité sur les antennes d’Eurosport 1 et d’Eurosport Max à partir de 10 heures. L’arrivée est prévue aux alentours de 17 heures. L’épreuve sera aussi commentée en direct sur lefigaro.fr .
Tadej Pogacar peut-il (enfin) inscrire son nom au palmarès ?
Avec Paris-Roubaix, c’est le seul Monument qu’il n’a pas remporté. Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG), en grande forme – comme son succès en solitaire sur les Strade Bianche, début mars, l’a montré – et bien remis de sa récente violente chute, fait bien évidemment partie des favoris. Et même plus : bien que le parcours ne convienne pas parfaitement à ses qualités, le Slovène fait figure d’homme à abattre tant il a l’habitude de survoler les courses auxquelles il participe. Ces dernières années, il a tenté de faire la différence dans les derniers kilomètres, et notamment dans le Poggio, dernier «capo», à franchir avant de descendre à toute vitesse sur San Remo. En vain. Il est certain qu’il devrait de nouveau être à l’offensive ce samedi après-midi. La question est de savoir si, cette fois, ses principaux concurrents – Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck), Mads Pedersen (Lidl-Trek), Filippo Ganna (INEOS Grenadiers), Tom Pidcock (Q36.5 Pro Cycling Team) pour ne citer qu’eux – seront en capacité de le suivre.
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Jasper Philipsen sera-t-il en capacité de réaliser un doublé ?
Un doublé difficile... L’an passé, Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) avait profité du travail monumental de son coéquipier Mathieu van der Poel pour lever les bras sur la «Via Roma». Cette année, pas si sûr que ce scénario se répète. En effet, le Belge – l’un des hommes les plus rapides du peloton – a lourdement chuté sur Danilith Nokere Koerse en milieu de semaine et ne devrait pas, par conséquent, être dans les meilleures conditions. «L’accident a évidemment eu un impact énorme sur mon corps. Avec de nombreuses écorchures et quelques points de suture ce ne sera pas facile mais je veux tenter ma chance. Et si je ne me sens pas très bien, je soutiendrai bien sûr l’équipe», a-t-il déclaré dans un communiqué de son équipe. Il pourrait ainsi se mettre au service de «MVDP» qui a assuré à IDLProcycling vouloir «tout faire pour battre» Tadej Pogacar.
Julian Alaphilippe, Axel Zingle : quelles chances françaises ?
Les chances de voir un Français s’imposer ce samedi après-midi sont infimes...pour ne pas dire inexistantes. Malgré tout, certains Tricolores, au vu de leurs qualités et de leur forme, pourraient bien peser dans le final électrique de la «Primavera». En premier lieu, Julian Alaphilippe (Tudor Pro Cycling Team). Le lauréat de l’épreuve en 2019 n’est pas dans la meilleure forme de sa carrière mais il pourrait bien tirer son épingle du jeu si la course se joue, de nouveau, dans les derniers hectomètres du Poggio et dans la descente qui suit. Axel Zingle, le nouveau coureur de la Team Visma | Lease a Bike, ne sera sans doute pas le leader de son équipe. Néanmoins, son bon Paris-Nice et ses qualités de puncheur-sprinteur laissent penser qu’il pourrait bien figurer parmi les plus forts ce samedi après-midi. Il faudra aussi surveiller Kévin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels), Romain Grégoire (Groupama-FDJ) et Axel Laurance (INEOS Grenadiers).
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Le Poggio, de nouveau le juge de paix ?
Habituellement, Milan-San Remo se joue dans les pentes (limitées) du Poggio (3,6 km à 3,7%) – dont le sommet est situé à 4 kilomètres de l’arrivée – et sa descente vers San-Remo. Mais cette année, la grosse bataille pourrait commencer un peu plus tôt, dans la Cipressa (5,6 km à 4%) à une vingtaine de kilomètres de la ligne finale. La raison ? Tadej Pogacar. Ces dernières années, le champion du Monde n’a pas réussi à faire la différence dans le dernier «capo». Alors, ce samedi après-midi, il pourrait bien tenter de durcir la course dans l’avant-dernière montée, un peu plus longue et un poil plus pentue. C’est d’ailleurs ce que pensent certains protagonistes, à l’image de Mads Pedersen : «Je ne serais pas surpris qu’il parte dès la Cipressa et veuille aller au bout de loin. Dans ce cas, nous essayerons bien sûr de le suivre, et après la Cipressa, un plus petit groupe pourrait se former en direction du Poggio», a expliqué le Danois dans un communiqué de son équipe. Pour le savoir, il faudra être devant son écran...ou sur notre direct commenté.