Budget 2026 : entre austérité généralisée et ultra-riches épargnés, Bayrou dévoile la recette de sa potion amère
On ne se refait pas. En professeur agrégé de lettres classiques de formation, François Bayrou a asséné, ce mardi 15 juillet, un cours magistral, avec tableaux projetés et auditoire assommé, pour présenter son plan d’austérité. Une longue démonstration au cours de laquelle le père la rigueur n’a pas lésiné sur l’emphase et le sens du tragique pour bien faire comprendre qu’il n’y avait pas d’alternative à ses mesures. « C’est la dernière station avant la falaise de la dette, le danger mortel de notre pays », affirme le premier ministre qui demande : « Quelle part chacun d’entre nous est capable de prendre en charge » pour éviter « la malédiction du surendettement » ?
Sa réponse est claire et à sens unique : les services publics et les fonctionnaires, la Sécurité sociale et ses allocataires, les travailleurs, les retraités, les chômeurs et les malades en affection de longue durée devront se montrer plus solidaires que les entreprises et les riches.
Haro sur la dépense publique
Peu importe que les économistes de l’OFCE aient à nouveau mis en lumière samedi que le creusement du déficit de 2,4 points de PIB depuis 2017 était bien dû à une baisse des recettes pour les caisses de l’État et de la Sécu, alors que, dans le même temps, les dépenses publiques étaient, elles, restées stables. Pour ce gouvernement, le salut...