«Il semblait que la personne dormait alors qu'elle était morte»: comment expliquer cette étonnante préservation des corps chez certains maîtres bouddhistes?

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L'abbé Khyungkar Tisé Gyalwa Rinpoché, du monastère de Pongen Yungdrung Dargye Ling, à Kham, au Tibet, le 6 février 2019, alors qu'il était entré dans l'état de tukdam. Choekortshang Rinpoché

DÉCRYPTAGE - Au moment de mourir, certains moines bouddhistes expérimentés parviendraient à entrer en tukdam, un état sacré de méditation qui protégerait leur corps de toute dégradation…

Dans la tradition bouddhiste tibétaine, au moment de mourir, certains grands maîtres bouddhistes entreraient en « tukdam », un état d’équilibre méditatif où le corps est physiquement mort, mais où la conscience persiste sous une forme rudimentaire, le préservant de la dégradation pendant des jours entiers, voire des semaines. Une douzaine de cas ont à ce jour été documentés, sans explication scientifique. Une forme de conscience peut-elle persister après le décès ? Serait-elle à l’origine de l’étonnante préservation des corps ? Si oui, peut-on la mesurer ? Pour la première fois des études sérieuses se sont penchées sur le sujet sous l’initiative du neuroscientifique américain Richard Davidson, directeur du Centre d’investigation Healthy Minds, à l’université du Wisconsin, à Madison. Avec son équipe, il a été autorisé à examiner certains de ces corps, dans le cadre du seul programme de recherche sur le tukdam.

Dylan Lott, anthropologue à université de l’Illinois…

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