Louis XVI, le déficit lui coûta la tête
« Le roi est mort, vive le roi ! » Le duc de Bouillon crie la traditionnelle formule dans le salon de l’Œil-de-bœuf. De l’autre côté de la porte, dans la chambre royale du château de Versailles, Louis XV vient de rendre son dernier souffle. La rumeur envahie rapidement les couloirs et les salons.
Réfugié dans ses appartements avec son épouse, Marie-Antoinette, le dauphin de 19 ans, Louis-Auguste, est pris de panique. Devant ses premiers courtisans, le jeune homme soupire : « Quel fardeau ! Et l’on ne m’a rien appris ! Il me semble que l’univers va tomber sur moi ! » Le nouveau monarque ne pense pas si bien dire.
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« Au moment où s’ouvre le règne de Louis XVI en 1774, les dépenses dépassent les recettes de 22 millions. Ce serait déjà grave, écrit Jean Tulard, historien, auteur de l’ouvrage 1774-1789 : quand la monarchie croulait sous la dette publique. Mais il y a pire : 78 millions de recettes futures ont été dépensées par anticipation. Par le jeu…