Mercredi 5 février, un homme habitant Marseille âgé de 34 ans a été condamné dans une vaste affaire de production de vêtements de contrefaçon dans un atelier clandestin au cœur de la cité phocéenne, a annoncé le parquet de Marseille dans un communiqué de presse.
L’homme s’est présenté au tribunal dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Il était alors accusé de transport et détention de marchandises prohibées, vente et complicité de production industrielle de marchandises présentées sous une marque contrefaisante, de blanchiment douanier et blanchiment de droit commun de l’argent de ce délit.
Prison avec sursis
Le trentenaire est soupçonné d’avoir été un acteur clé dans le fonctionnement d’un atelier clandestin de fabrications de vêtements de contrefaçon de marques très célèbres, comme Lacoste ou encore Hugo Boss. Les policiers ont réussi à remontrer jusqu’à sa trace à la suite d’un contrôle réalisé le 3 février dernier par les douanes de Marseille dans un centre de tri postal. Là, les forces de l’ordre ont découvert deux colis suspects contenant plus de 7800 étiquettes de contrefaçon de ces marques.
«Cette découverte, peu commune, laissant penser à une production locale d’articles contrefaits, les services des douanes avaient poursuivi leur enquête concernant le destinataire déclaré du colis», explique le parquet dans son communiqué de presse. Cette enquête a alors permis «la mise à jour d’un site de production clandestin de contrefaçons», selon cette même source. Au total, 16.060 étiquettes supplémentaires ont été saisies ainsi que trois machines de flocage, des carnets de notes relatifs à la revente des contrefaçons et 13.840 euros, ainsi que des stupéfiants.
«Placé en retenue douanière puis en garde à vue dans le cadre d’une procédure conduite par les services de police, le mis en cause avait reconnu les faits, notamment que l’argent découvert correspondait à la vente de contrefaçons», indique le communiqué. Le trentenaire a écopé d’une amende de 24.000 euros dont 5000 euros avec sursis, de douze mois de prison avec sursis et de la confiscation de l’intégralité des sommes saisies.