La guerre renforce la tentation de l’exil parmi les chrétiens de Jérusalem

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La guerre renforce la tentation de l’exil parmi les chrétiens de Jérusalem

Des fidèles portent une croix lors de la procession du Vendredi Saint sur la Via Dolorosa (chemin de la souffrance), dans la vieille ville de Jérusalem, le 29 mars. Ammar Awad/REUTERS

REPORTAGE - Selon le patriarcat latin, plusieurs dizaines de familles ont récemment choisi de quitter la Terre sainte, chassées par le marasme économique, la colonisation juive et l’islamisation croissante de la société palestinienne.

Correspondant à Jérusalem

Si cela ne tenait qu’à elle, Jihane* choisirait sans doute de rester à Jérusalem. «L’idée de quitter la terre où a vécu Jésus-Christ m’est terriblement douloureuse», soupire cette femme à la chevelure brune et à la mise élégante, qui travaille dans une école chrétienne en lisière de la vieille ville. Pourtant, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, elle y pense constamment.

Ses deux sœurs, installées de longue date aux États-Unis, l’encouragent à franchir le pas. Là-bas, répètent-elles, ses trois enfants auraient accès à tant d’opportunités… Tandis qu’ici le conflit israélo-palestinien semble plus que jamais sans issue. L’absence des pèlerins, chassés successivement par la crise du Covid, puis par la tragédie du 7 octobre, prive la communauté d’une grande partie de ses revenus. «Avec cette crise terrible, de nombreux chrétiens sont en train de perdre espoir, se désole Jihane. Chaque dimanche, en famille ou entre amis, tout le monde ne parle que de…

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