Clotaire Poirier, le chef cuisinier qui aspire à un management au top
Il est aussi accessible et détendu que ne le laissait percevoir la dernière saison de l’émission «Top Chef» diffusée en juin sur M6, dont il fut le finaliste malheureux après avoir été repêché par Pierre Gagnaire dans sa brigade cachée. Mais derrière sa bonhomie et sa coolitude, Clotaire Poirier, 34 ans en décembre, affirme ses convictions. Le sujet des violences et du bien-être en cuisine fut le fil rouge de notre entretien, alors même qu’il pose ses valises à Paris pour trois semaines de résidence chez Bambino (11e), avant d’ouvrir sa propre adresse en 2025.
Retour en arrière. Enfant dans le Loiret, il apprend vite à cuisiner pour lui et ses cinq petites sœurs, car sa mère travaille de nuit - «Elle m’a montré des trucs, j’aimais ça». Un voyage au Canada, effectué à 14 ans avec ses grands-parents, le pousse vers le métier. «Je me suis dit: je veux voyager, il faut que je trouve un job qui me permette de le faire ! N’étant pas trop porté sur les études, j’ai choisi la cuisine.» Son BEP (à Orléans) puis son bac pro (à Blois) en poche, il démarre dans un étoilé Michelin. Déjà, la violence du management le dérange. «Le chef était rabaissant, dégradant, c’était un enfer !» Il…