Bande de Gaza : le chef de l'ONU appelle à une enquête après les tirs mortels près d'un centre de distribution alimentaire
Le secrétaire général de l'ONU a appelé, lundi 2 juin, à une enquête indépendante après la mort d'au moins 31 personnes à la suite de tirs la veille près d'un centre d'aide humanitaire à Gaza, imputés par les secours à l'armée israélienne, qui a nié être impliquée. "Je suis consterné par les informations faisant état de Palestiniens tués et blessés alors qu'ils cherchaient de l'aide à Gaza", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
"Il est inacceptable que des Palestiniens risquent leur vie pour obtenir de la nourriture", a-t-il ajouté dans un communiqué, sans attribuer la responsabilité des décès, réclamant "l'ouverture immédiate d'une enquête indépendante sur ces événements et que les auteurs soient tenus pour responsables", a-t-il encore dit.
Ces tirs ont eu lieu à proximité d'un centre de distribution d'aide alimentaire dans le gouvernorat de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Des photos de l'AFP montrent des civils transportant des corps sur le site et des médecins d'hôpitaux proches ont fait état d'un déluge de blessés par balles.
En guerre depuis près de vingt mois à Gaza contre le Hamas après l'attaque du 7 octobre 2023 en Israël, l'armée a nié avoir tiré sur des civils qui se trouvaient à proximité ou à l'intérieur du site géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et l'Etat hébreu. Un porte-parole de la GHF dénonce des informations "fausses et fabriquées de toutes pièces".
La GHF, officiellement une société privée dotée d'un financement opaque, affirme avoir distribué des millions de repas depuis le début de ses opérations fin mai, mais son déploiement a été marqué par des scènes chaotiques et des informations faisant état de victimes de tirs israéliens à proximité des centres de distribution.