OQTF non exécutées : un problème endémique qui met l’État en échec

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OQTF non exécutées : un problème endémique qui met l’État en échec

En 2022, par exemple, les 134.000 OQTF délivrées se sont soldées par 9160 renvois effectifs, soit un taux d'exécution de 6,9 %. Ce taux n'a pas bougé en 2023. studio v-zwoelf - stock.adobe.com

DÉCRYPTAGE - Taha O., suspecté du meurtre de Philippine dans le bois de Boulogne, était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français.

Même quand ils ont affaire à des ressortissants de pays susceptibles de délivrer des laissez-passer consulaires pour reprendre leurs nationaux sous OQTF, les magistrats français trouvent encore le moyen de remettre en liberté des prédateurs… Qui récidivent. Telle est la tragique leçon du viol suivi de meurtre dont a été victime Philippine. Les obligations de quitter le territoire français (OQTF), délivrés par les préfets, sont devenues le symbole même de l’impuissance d’État : moins d’une sur dix est réellement exécutée. En 2022, par exemple, les 134.000 OQTF délivrées se sont soldées par 9160 renvois effectifs, soit un taux d’exécution de 6,9 %. Ce taux n’a pas bougé en 2023.

Face à de tels blocages, l’ancien hôte de Beauvau, Gérald Darmanin, a réclamé que l’administration se concentre sur les profils les plus dangereux, délinquants patentés et sortants de prison, pour les renvoyer en priorité dans leur pays d’origine. Non sans accroc. L’Algérie, par exemple, ulcérée…

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