L’idée que des logiciels d’intelligence artificielle (IA) puissent remplacer les médecins dans le diagnostic comme dans le traitement d’une maladie fait bien évidemment débat : de nombreux praticiens s’insurgent encore à l’idée que leur art - car la médecine n’est pas seulement une science, c’est aussi un art dans la mesure où il s’agit d’appliquer un savoir à des cas concrets - pourrait être remplacé par des machines « sans âme » et comme telles, irresponsables.
Pourtant, comme l’écrit Jean-Emmanuel Bibault, professeur d’oncologie à l’université Paris-Cité, praticien à l’hôpital Pompidou, mais aussi chercheur en IA médicale à l’Inserm, dans son passionnant livre (2041 : L’Odyssée de la médecine, Éditions Équateurs, 2023), « une partie significative des procédures diagnostiques par imagerie et anatomopathologie sera très bientôt réalisée automatiquement à très haut débit par des machines. Ces procédures resteront, du moins au début, validées manuellement par des humains. À terme…