Monaco : les carabiniers du Prince ouvrent leurs rangs

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C'était il y a une semaine, la fête nationale à Monaco. Sur la place du Palais, les carabiniers défilent sous les yeux de la famille princière et des Monégasques. La cérémonie est terminée. Au retour au calme ce matin-là, devant quelques dizaines de touristes, c'est la relève de la garde. "C'est magnifique, franchement, les ordres et tout, c'est splendide. C'est la première fois que je le vois. Très classe, c'est magnifique, ils sont beaux" confie une touriste.

Peu de gens connaissent la fonction des carabiniers et pourtant leur mission est essentielle : assurer la sécurité du Prince, de sa famille et de ses biens. Tous sont français, la plupart d'anciens militaires comme Tony Ortega, originaire de Dordogne, qui raconte : "Ici, on vit un peu comme dans un petit village, donc c'est intéressant, il y a plus de proximité avec les gens, et puis on est en contact direct avec notre chef, le souverain."

Recrutement et avantages d'une vocation d'élite

Le Palais recrute dans les régions comme la Mayenne, où la famille Grimaldi a des liens historiques. La visite en juin dernier du Prince Albert, qui est duc de Mayenne, pourrait inspirer de futures vocations. Quatorze carabiniers doivent arriver dans les prochaines années ; pour postuler, les critères sont très précis. "La taille, c'est entre 1,80 m et 2 m. Ensuite, c'est de 19 à 27 ans. Et pas de tatouage apparent au niveau des bras. Et après, il faut être célibataire. C'est-à-dire que les carabiniers ou les jeunes qui postulent peuvent avoir une petite amie. Mais la première année, ils seront en collectivité" explique le Lieutenant-colonel Martial Pied, Chef de corps des Carabiniers du Prince.

Les carabiniers sont des militaires. Un statut qui a attiré Antoine Marchin, originaire de l'île : "L'aspect du respect de l'uniforme qu'on trouve à Monaco, c'est ce qui m'a donné envie de devenir carabinier."

Les avantages sont nombreux : salaire de départ de 2 700 euros, logement fourni, exonération d'impôts et possibilité de partir à la retraite dès 50 ans, de quoi susciter de nombreuses vocations.