Ligue des nations : souvent déçues, les Bleues terminent sur une bonne note

Une médaille autour du cou pour partir avec le sourire. L'équipe de France a terminé à la troisième place de la Ligue des nations après un match nul face à la Suède, synonyme de victoire au match retour de la petite finale (2-2, 4-3 sur l'ensemble de la confrontation), mardi 2 décembre, à Stockholm. De quoi décrocher leur deuxième podium international, un an et demi après leur finale dans cette même compétition, et "finir quand même sur une bonne note", selon les mots de Kelly Gago, auteure du but de la médaille dix minutes après son entrée en jeu.

Car cette troisième place, les Bleues sont allées la chercher dans l'adversité, confirmant certains progrès observés cette année. Quelques jours après avoir accroché la victoire à l'aller dans le temps additionnel, elles ont cette fois réussi à ne pas sortir de leur match malgré deux buts concédés en toute fin de rencontre, forçant des prolongations. "Déjà, les filles titulaires n'avaient rien lâché de la première à la 120e minute et les entrantes, comme moi ou d'autres, on a pu apporter un plus, donner un nouveau souffle à l'équipe", a retracé Kelly Gago après la rencontre. "On a tout fait pour rester solidaires parce que les dernières minutes, physiquement, c'était dur."

"On a montré qu'on était venues pour vraiment ramener quelque chose. On a été récompensées de nos efforts."

Clara Mateo, attaquante de l'équipe de France

après Suède-France

"Elles ont montré qu'elles avaient aussi un mental. Elles sont allées chercher cette troisième place avec beaucoup d'énergie", s'est satisfait le sélectionneur Laurent Bonadei, qui a également loué le contenu du match. Avec deux buts inscrits et de l'efficacité retrouvée malgré le turnover (six changements dans le onze de départ), ses Bleues ont retrouvé un peu de leur allant offensif et de leur maîtrise aperçus notamment en phase de poules à l'Euro.

"Une année riche en émotions"

Dans le froid de Stockholm, les Bleues ont ainsi mis le point final sur année 2025 quelque peu décevante pour l'équipe de France, toujours en quête de son premier titre majeur, et qui n'a, une fois de plus, pas réussi à casser son plafond de verre et à jouer les premiers rôles jusqu'au bout. "C'est une année qui a été riche en émotions, avec pas mal de bonnes choses, quelques déceptions", a résumé Laurent Bonadei après la rencontre à Stockholm. 

Sur le plan des "quelques déceptions", difficile de ne pas penser aux deux éliminations face à l'Allemagne, redevenue bête noire tricolore. D'abord en quart de finale de l'Euro, aux tirs au but, et malgré une longue période en supériorité numérique, puis en demi-finale de cette même Ligue des nations, fin octobre, avec deux contre-performances. "Quand on est compétiteur, on veut tout gagner. Alors forcément, c'est difficile, mais on fait 12 victoires", a tenu à rappeler le sélectionneur. 

Ses joueuses l'ont avoué à demi-mot, malgré la satisfaction de bien finir et d'accrocher une médaille, elles en voulaient forcément plus, dans cette année à deux trophées à enlever. "Ça reste une troisième place. Mais en tout cas je suis très contente de rentrer avec cet état d'esprit là, d'apporter un plus à l'équipe", a ainsi réagi Kelly Gago. Même son de cloche chez Clara Mateo, pour qui les Bleues "[auraient] forcément aimé mieux". Elles ont désormais rendez-vous, à partir du printemps prochain, avec les qualifications pour la Coupe du monde 2027, prochain grand rendez-vous international.