Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a défendu mardi soir la construction d'une nouvelle patinoire à Nice pour accueillir les JO-2030, «un complexe sportif qui a un sens», alors que son coût a été dénoncé par un rapporteur du budget des Sports.
Début novembre, le député Frédéric Maillot (groupe Gauche démocrate et républicaine) de La Réunion et rapporteur pour avis des crédits du budget Sport de la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, avait interpellé la ministre des Sports Marina Ferrari sur le projet concernant Nice, qui accueillera le pôle olympique des sports de glace en 2030.
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Passer la publicitéPour les épreuves de hockey, il est ainsi prévu de couvrir d'un toit l'actuel stade de football Allianz Riviera, et d'y aménager deux patinoires temporaires. Surtout, une nouvelle patinoire pérenne serait parallèlement construite, l'actuelle étant vieillissante.
Un coût estimé à 138 millions d’euros
«Le coût de la patinoire neuve est estimé à 138 millions d'euros, je rappelle qu'il existe une patinoire olympique à Marseille, et que la patinoire de Pralognan-la-Vanoise qui a accueilli les JO-1992 est toujours en fonction (...)», avait argué M. Maillot, se demandant «pourquoi ne pas organiser les épreuves de hockey à Paris ou à Lyon, qui auront accueilli les championnats du monde de hockey deux ans plus tôt?».
En y ajoutant le coût estimé à «80 millions» d'euros pour l'aménagement de l'Allianz Riviera, il avait estimé que l'ensemble du projet était «une folie budgétaire, un caprice de riche».
Marina Ferrari lui avait alors répondu que «la construction de la patinoire de Nice sera le seul nouvel équipement sportif livré» pour les JO-2030, les autres reposant sur des infrastructures existantes.
Mardi soir, en marge de l'accueil d'une délégation du Comité international olympique (CIO) en Haute-Savoie, Renaud Muselier a défendu devant quelques journalistes ce projet: «Plus qu'une patinoire, ce sera un complexe sportif qui perdurera avec de multiples activités, pour toute la métropole, cela a un sens, c'est pas une lubie qui tombe du ciel».
Passer la publicitéPour les Jeux de Paris 2024, «ils ont mis 180 millions pour la piscine, et elle ne fait que piscine», a-t-il mis en avant, en allusion au Centre aquatique olympique de Saint-Denis. «Et l'Arena Adidas (a coûté) 150 millions. Qu'on ne nous donne pas de leçons.» M. Muselier s'est «permis de rappeler» que selon les estimations actuelles, Nice et son pôle sports de glace apporteront «60% des gains des jeux» en «ressources de billetterie».