L'homme de 36 ans mis en examen pour l'attaque de policiers à coups de mortiers après le match Reims-Laval, lundi 8 décembre, fait partie d'un groupe de hooligans néonazis, a appris ICI Champagne-Ardenne auprès du procureur de Reims, François Schneider, jeudi.
Ce suspect, mis en examen et placé en détention provisoire mercredi notamment pour violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique avec arme, est connu de la justice. Il fait partie du groupe des MesOs, des hooligans à l'idéologie néonazie, souvent présents au stade Delaune.
Condamné à six mois de prison en 2022
Interpellé mardi, au lendemain du match entre Reims et Laval, le suspect a reconnu les faits en garde à vue. Les policiers avaient à disposition des preuves grâce à la vidéosurveillance. Selon le procureur François Schneider, l'homme de 36 ans a dix mentions sur son casier judiciaire, dont trois condamnations pour violences aggravées, des jets de projectiles sur la pelouse du stade, et des violences conjugales pour lesquelles il a été condamné à six mois de prison en 2022.
Lors d'une conférence de presse, François Schneider a rappelé les faits survenus lundi soir. Après le match, une cinquantaine de supporters se sont retrouvés sur un parking en face du stade. C'est là que l'affrontement avec les policiers a eu lieu. Selon le procureur de Reims, le suspect a proféré des menaces de mort contre les policiers, dont : "Je vais vous cramer." Puis trois tirs tendus de mortiers ont ciblé les forces de l'ordre.
Cinq policiers ont été blessés, l'un d'entre eux a été touché aux tempes et souffre de surdité, peut-être définitive. La victime est sortie de l'hôpital. C'est pour cette raison que le motif de violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou infirmité permanente n'a pas été retenu dans les charges pour le moment, précise ICI Champagne-Ardenne.