À la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy submergé par un flot de courriers et de soutiens

Les sacs postaux s’empilent dans les bureaux la prison de la Santé. Depuis deux semaines,la maison d’arrêt parisienne n’avait pas connu pareille agitation : chaque jour, plusieurs centaines de courriers, parfois jusqu’à un millier, y arrivent à destination d’un seul détenu, Nicolas Sarkozy. L’ancien chef de l’État, incarcéré depuis le 21 octobre dans le cadre de l’affaire du financement présumé libyen de sa campagne de 2007.

Selon ses équipes sur X, les lettres affluent de toute la France, mais aussi de l’étranger. Messages d’encouragement, prières, remerciements ou simples mots d’affection… Les témoignages de soutien se comptent par milliers. «Tenez bon, je prie pour vous», «Restez debout, vous n’êtes pas seul», peut-on lire dans certaines missives diffusées sur les réseaux sociaux. Une mobilisation d’une ampleur telle que le vaguemestre, chargé du tri du courrier au sein de la prison, peine à tout acheminer jusqu’à la cellule de l’ancien président.

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«La fin de l’histoire n’est pas écrite... »

Les gardiens, qui se sont confiés à RTL, reconnaissent n’avoir «jamais vu ça». Au-delà des lettres, Nicolas Sarkozy reçoit aussi de nombreux colis. Bibles, chapelets, médailles religieuses, livres ou tablettes de chocolat s’accumulent. Plus étonnant encore, des soutiens lui adressent de petites sommes, une vingtaine d’euros en moyenne, pour améliorer ses conditions de détention et cantiner. Des gestes de solidarité que ses avocats font suivre jusqu’à son équipe, chargée de centraliser l’ensemble de ces envois.

Sur Instagram, ses collaborateurs ont d’ailleurs diffusé une vidéo montrant des piles de lettres et de cartes postales reçues par l’ancien président. En légende, un message signé de sa main : «Merci du fond du cœur pour votre mobilisation ! La fin de l’histoire n’est pas écrite...» Nicolas Sarkozy assure vouloir répondre personnellement à chaque courrier, un engagement que ses proches promettent de tenir dès que possible.

Ce déferlement d’attention s’ajoute à la mobilisation politique et médiatique de ses soutiens, à l’approche du 10 novembre, date à laquelle la cour d’appel de Paris examinera sa demande de remise en liberté. Condamné le 25 septembre dernier à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour association de malfaiteurs, l’ancien président attend désormais la décision de la justice, dans l’espoir de retrouver rapidement la liberté sous contrôle judiciaire.