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Les tickets-restaurants pourraient coûter plus cher aux entreprises. Une cotisation patronale de 8 % sur le montant de chaque ticket resto, c'est le projet du gouvernement. Une cliente en profite, 10 euros par jour, qu'elle utilise souvent dans une boulangerie. "C'est un avantage, mais on en paie quand même une partie", lance-t-elle.
Comme elle, 5,5 millions de salariés français bénéficient de ces tickets attribués par leurs employeurs. "Je pense que s'il y a une taxe, il y aura sûrement des réticences de la part des employeurs à être aussi généreux qu'ils le sont aujourd'hui", craint une passante interrogée.
Des répercussions sur les salariés et les commerces
Cette cotisation payée par les patrons aurait sans doute une répercussion sur les salariés, d'après un spécialiste. "On prend le risque que des entreprises agissent en disant : je vais augmenter la prise en charge par le salarié de manière à ce que ça ne coûte pas 8 % de plus, mais peut-être 4 ou 5 % de plus. Sinon, ce n'est pas supportable", explique Benoît Serre du Cercle Humania - collectif des Directeurs des Ressources Humaines.
Cela pourrait aussi avoir un impact dans certains commerces. Dans une boulangerie, les titres-restaurants représentent 30 % du chiffre d'affaires. "Chaque fois qu'on touche aux tickets, il y a un impact, comme quand ils sont passés de plus en plus au digital par rapport au papier. S'il y a une taxation en plus, il y aura un effet négatif sur notre chiffre d'affaires", regrette Gaetan Pichard, gérant de la boulangerie Les frères Chapelier.
Le gouvernement considère ces avantages comme une forme de revenu qui doit être prélevée comme le sont les salaires. Les cotisations patronales pourraient aussi toucher les chèques-vacances et les bons cadeaux, le tout pourrait rapporter près d'un milliard d'euros, selon le gouvernement.