Le direct
Faits Essentiels
Philippe Juvin : «La France aura un texte avant Noël : un budget, une loi spéciale ou des ordonnances. Il faut arrêter de fantasmer sur le “shutdown”»
Du côté du budget, le rapporteur général du texte à l’Assemblée nationale entend rassurer les Français. «En dépit de tout ce que l’on peut dire et du brouhaha qu’il peut y avoir à l’Assemblée nationale, il y a ici une majorité de gens responsables», a-t-il déclaré dans une interview au Figaro.
«Après le rejet du texte, il y aura une deuxième phase, celle du Sénat, puis une troisième, celle de la commission mixte paritaire. Ce moment sera important car il réunira justement ces personnes responsables», a-t-il expliqué, alors que le ministre des Relations avec le Parlement Laurent Panifous a averti que le gouvernement présentera un projet de loi spéciale si les parlementaires ne parviennent pas à «achever la conduite du processus budgétaire avant le 31 décembre», ce jeudi.
À lire aussi Philippe Juvin sur le budget : «La France aura un texte avant Noël, il faut arrêter de fantasmer sur le “shutdown”»
Les débats sur la partie «recettes» du PLF 2026 à l’Assemblée nationale se poursuivront dans la journée, jusqu’au 23 novembre à minuit.
Les sénateurs ont rétabli plusieurs mesures supprimées par les députés dans le budget de la Sécu
Controversée à l’Assemblée nationale, la mesure a presque fait consensus au Sénat. La chambre haute, qui a entamé jeudi son examen du budget de la Sécurité sociale, a rétabli la mesure consistant à geler, pour un an, le barème de la CSG pour les retraités et les chômeurs - sauf pour les petites retraites.
La mesure doit rapporter environ 300 millions d’euros en 2026, mais fera passer certains chômeurs et retraités dans une tranche supérieure de CSG. À titre d’exemple, un retraité avec une pension de 2700 euros brut mensuels et qui serait son unique revenu, passant dans la tranche supérieure, payerait 46 euros supplémentaires par mois.
Autre pierre d’achoppement, les sénateurs ont rétabli une taxe sur les complémentaires santé (mutuelles, assurances de santé) sur leurs cotisations, censée rapporter un milliard d’euros en 2026. La rapporteur générale du budget, Élisabeth Doineau, a fixé comme objectif de ramener le déficit de la Sécurité sociale à 15,1 milliards d’euros, loin des 24 milliards d’euros votés par les députés lors de l’examen au Palais Bourbon.
À lire aussi Retraites, CSG, prestations sociales… Les sénateurs réécrivent le budget de la Sécu
L’examen de la copie du PLFSS soumise par les députés se poursuivra au Sénat ce vendredi 21 novembre, de même que l’examen en commission du rapport sur la partie recettes du projet de loi de finances (PLF) pour 2026.
Bonjour et bienvenue dans ce direct
Bonjour à tous et bienvenue sur ce direct consacré aux débats parlementaires sur le budget 2026.
À retenir
- Ce dispositif, massivement rejeté par les députés, a été rétabli au Sénat pour la seule année 2026, par un vote très large à main levée, à l’initiative de l’alliance majoritaire entre la droite et les centristes.
- Les sénateurs ont également rétabli une taxe sur les complémentaires santé (mutuelles, assurances de santé) sur leurs cotisations, censée rapporter un milliard d’euros en 2026.
- Cette dernière avait aussi été supprimée à l’Assemblée. Le gouvernement souhaite même l’alourdir de 100 millions d’euros pour financer la suspension de la réforme des retraites, mais le Sénat n’est pas allé jusque-là, car il entend bien rétablir la réforme Borne plus tard lors de l’examen de ce texte.