En visionnant la victoire face aux Fidji, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Laurent Sempéré : Comment sommes-nous passés des temps forts aux temps faibles et comment nous n’avons pas réussi à sortir suffisamment rapidement de nos temps faibles. C’est le sujet de la semaine. Arriver à sortir plus vite de nos temps faibles, de ces périodes où on a subi en défense ce qui nous pousse à la faute. Face aux Fidjiens, on a reculé, on a joué beaucoup dans notre camp et on n’est pas sorti suffisamment rapidement de ces cycles-là. Quand on commence à reculer, c’est beaucoup plus difficile de rester maître de la règle. L’analyse est orientée autour de cela, cette semaine, avec une grosse réflexion. Parce que nous avons besoin d’utiliser ces moments-là, de les optimiser, pour grandir en tant qu’équipe.
Passer la publicitéComment expliquez-vous le manque de repères collectifs ?
Je ne pense pas que ce soit le moment de faire un diagnostic sur tout ça. On prendra le temps de regarder les calendriers de chaque équipe, de voir qu’il y a une programmation qui n’est pas la même. L’année dernière, notre tournée avait commencé contre les Japonais avant d’affronter la Nouvelle-Zélande, puis l’Argentine. Cette année, le rendez-vous contre l’Afrique du Sud est arrivé en premier. Et là, les Australiens sortent de 16 matchs d’affilée…
Nous savons ce que nous faisons. Nous savons dans quelle période de notre cycle nous sommes. Et c’est le moment de tester, à la fois au niveau du jeu et au niveau de l’effectif.
Laurent Sempéré
Vous menez toujours une revue d’effectif. Ce n’est pas un peu tard, la Coupe du monde étant dans moins de deux ans ?
Ce genre d’analyse vous appartient. Nous, nous savons ce que nous faisons. Nous savons dans quelle période de notre cycle nous sommes. Et c’est le moment de tester, à la fois au niveau du jeu et au niveau de l’effectif. Nous sommes persuadés que c’est un cycle qui nous rendra plus forts. C’est un passage quasi obligé. Est-ce que c’est trop tôt ? Trop tard ? Je pense qu’il n’était ni trop tôt, ni trop tard pour remporter le Tournoi des six nations en début d’année… Là, nous sommes dans un cycle où nous avons besoin de retrouver des repères et de progresser. C’est une période différente, mais qui va faire grandir l’équipe.
Le poids des absents - Dupont, Moefana, Cros, Atonio… - est-il sous-estimé ?
Passer la publicitéOn pourra parler de tout ça à la fin de la compétition. Aujourd’hui, on a 42 joueurs qui ont les capacités de nous représenter. On est conscient, qu’en l’état actuel des choses, on peut faire mieux. Mais on a 100% de confiance en eux.
Un mot sur l’Australie, votre dernier adversaire de l’année ?
C’est une équipe qui a parfois été en difficulté. En revanche, ils ont été capables de faire des gros coups face à de grosses équipes. Contre les Lions, contre l’Afrique du Sud, cet été. Ils ont accroché chacune des grosses nations du Sud. Ils sont capables d’avoir de beaux trophées à leur actif. Donc, on se méfie énormément de cette équipe australienne. Nous sommes en alerte.
Propos recueillis en conférence de presse