Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Collés les uns aux autres, ils sont des milliers de rennes à se jeter à l'eau. Chaque année, à l'extrême nord de la Norvège, poussé par les éleveurs, l'animal quitte son île. Il rejoint le continent en quête d'un climat moins rude. Une exploratrice les a filmés. "C'est un moment magique de les voir tous regroupés comme ça. C'est incroyable, ces milliers de rennes qui nagent tous en même temps", se réjouit Gina Johansen. 20 minutes dans une eau proche de 5 degrés. Un voyage de plus de 200 kilomètres les attend encore pour trouver une nourriture plus abondante.
Au même moment, à l'autre bout du monde, en Australie, des dizaines de millions de crabes rouges quittent la forêt. Ils se déplacent sur plusieurs kilomètres en direction de la plage, où les femelles pondront leurs œufs. Mais ils sont tellement nombreux qu'ils perturbent la circulation. Les autorités locales ont dû fermer certaines routes.
Les grues cendrées se sédentarisent
En France, la chorégraphie a lieu dans les airs. Venues du nord de l'Europe, les grues cendrées sont normalement de passage dans l'Hexagone. Mais avec le réchauffement climatique, certaines restent plus longtemps. "La grue cendrée qui migrait autrefois jusqu'en Espagne et au Maroc, on a de plus en plus d'individus qui passent l'hiver en France, dans le Sud-Ouest ou sur les grands lacs champenois, parce qu'il y a des climats qui leur permettent de se nourrir", explique Frédéric Jiguet, ornithologue au Museum d’histoire naturelle.
Avec des températures plus élevées en Europe, de plus en plus d'oiseaux pourraient devenir sédentaires.