Paris Games Week : on a testé le premier jeu vidéo de karting en réalité virtuelle... et en mouvement

Paris Games Week : on a testé le premier jeu vidéo de karting en réalité virtuelle... et en mouvement

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L’entreprise, qui s’est imposée depuis 2019 comme une référence du divertissement immersif et de l’e-sport en réalité virtuelle avec plus d’un million de parties disputées, profite de l’évènement pour présenter EVA Karting GP. EVA

REPORTAGE - Dans une arène géante installée au cœur de la Paris Games Week, la start-up française EVA a dévoilé EVA Karting GP, une expérience inédite mêlant karting et réalité virtuelle.

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En entrant dans le Hall 1 de la Paris Games Week, à Paris, un grondement attire l’oreille. La voix grave d’un speaker survitaminé se mêle au vacarme des rugissements du public. En s’approchant du fond du hangar, la curiosité se mue vite en étonnement : une foule compacte s’agglutine autour d’une arène en damier noir et blanc, grande comme un terrain de handball. Voilà le terrain de jeu de la start-up EVA, fleuron tricolore de la réalité virtuelle, qui conçoit et exploite dans le monde entier plus d’une soixantaine de salles immersives dédiées au jeu vidéo grandeur nature. Habituellement, l’entreprise fait s’affronter des participants dans des jeux de tir ou contre des zombies, casque VR vissé sur la tête et arme connectée à la main. Mais cette fois, elle change radicalement de braquet. Fini les affrontements et les explosions en tout genre : place aux courses de karts.

L’entreprise, qui s’est imposée depuis 2019 comme une référence du divertissement immersif et de l’e-sport en réalité virtuelle avec plus d’un million de parties disputées, profite de l’évènement pour présenter EVA Karting GP. Ce jeudi matin, de nombreux jeunes - et moins jeunes - faisaient la queue pour tester cette grande nouveauté. Un enthousiasme qui réjouit les créateurs du jeu. «On voit que le projet plaît. Notre rêve, en créant EVA il y a six ans, était de vivre les jeux vidéo sur lesquels on avait passé beaucoup de temps plus jeunes, mais de l’intérieur. On s’est donc lancé avec du tir, mais on adore aussi les licences autour de la course. C’était une suite tout à fait logique, et personne ne s’était encore lancé sur ce créneau», confie Jean Mariotte, cofondateur d’EVA.

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L’idée a germé il y a tout juste cinq mois et les premiers développements ont véritablement démarré il y a à peine deux. «Tout est allé très vite car on n’est pas partis d’une feuille blanche : on s’est appuyés sur notre expertise acquise avec After-H Battle Arena et Moon of the Dead, nos deux premiers jeux. Mais ça reste une ’bêta’, on va continuer à améliorer EVA Karting GP avec le retour des joueurs et des testeurs», explique Paul Catuli, VP Games d’EVA.

Dose d’adrénaline

Si ce nouveau projet marque un tournant pour la société, il reste fidèle à sa philosophie : mêler sensations physiques et univers virtuel. Le Figaro s’est essayé à EVA Karting GP et le résultat est assez bluffant. Au volant d’un petit kart électrique pouvant filer jusqu’à 20 km/h, casque VR sur la tête, vous évoluez dans cette fameuse arène de 500 mètres carrés totalement vide. Mais à travers le casque, tout prend vie : le tracé apparaît, bordé de chicanes avec des tunnels, des pièges et des bonus à ramasser puis à lancer. En quelques secondes, le joueur est complètement absorbé par la course, et la vitesse réelle du kart procure une véritable dose d’adrénaline. Le pilotage nécessite évidemment un petit temps d’adaptation, d’autant qu’une sorte de frein à main – particulièrement sensible – permet de drifter et de gagner un bonus de vitesse pour doubler ses adversaires. Mais attention : si l’on ne trouve pas le bon dosage, c’est le tête-à-queue assuré. «Facile à prendre en main, mais difficile à maîtriser parfaitement», s’amuse Jean Mariotte.

«C’était un vrai défi technique, car il fallait faire le lien entre l’espace et la plateforme qui guide le karting. Autrement dit, assurer une connexion avec le moteur, le traquer dans l’arène, et tout cela sans latence», détaille Paul Catuli. Résultat : quand un joueur roule sur l’herbe, il est ralenti, et lorsqu’il sort des limites du circuit, le kart est stoppé. «On a fait en sorte de sécuriser tout ça pour qu’il n’y ait évidemment aucun risque. C’est un jeu qui a une vraie vocation à attirer les familles», précise Jean Mariotte.

Pour l’instant, le jeu met au défi quatre joueurs. Mais en septembre 2026, date de son déploiement dans les 60 salles de l’entreprise, entre six et huit personnes pourront faire chauffer la gomme. Les sessions dureront une vingtaine de minutes pour un prix compris entre 22 et 25 euros.