Une marche encore trop haute. L’équipe de France n’a pas réussi à renverser l’Allemagne en demi-finales retour de la Ligue des nations, mardi 28 octobre à Caen. Les Bleues avaient pourtant ouvert le score pour revenir à hauteur des Allemandes, victorieuses au match aller (1-0), mais elles ont ensuite subi le réalisme allemand. Les joueuses de Laurent Bonadei ont trop souvent manqué d’efficacité, et n'ont finalement pas réussi à faire mieux qu'un match nul (2-2). Elles ne retrouveront donc pas la finale de la compétition, qu'elles avaient disputée lors de la précédente édition (défaite 2-0 contre l'Espagne). L'Allemagne, qui y accède, affrontera l'Espagne, vainqueure de la Suède (5-0 au cumulé).
Tout était pourtant réuni pour porter les Bleues vers la victoire, avec un stade Michel d’Ornano quasi comble (18 112 spectateurs), qui a fêté un but d’entrée, signé Melvine Malard de la tête sur un centre de Selma Bacha (3e). Mais moins de dix minutes plus tard, les Allemandes rappelaient aux Tricolores qu’elles ne lâcheraient rien, avec un but sur leur première occasion, une frappe puissante dans la lucarne de Nicole Anyomi (12e).
Deux tirs cadrés, deux buts pour l'Allemagne
Pas abattues pour autant, les Bleues ont poussé, ont mis beaucoup plus d’intensité qu’au match aller et se sont montrées plus incisives. Titularisée après le forfait de Marie-Antoinette Katoto, Melvine Malard a eu l’occasion de s’offrir un doublé mais a buté sur la gardienne Stina Johannes. Comme Delphine Cascarino (43e) et Sakina Karchaoui (45e+2) avant la mi-temps. Mais ces quelques occasions françaises, qui devaient être des signes encourageants, ont été contrées par un nouveau but allemand au retour des vestiaires, avec une réalisation de Klara Bühl, aidée par la barre transversale (50e).
Un froid réalisme allemand, avec deux buts pour deux tirs cadrés sur l’ensemble du match (contre sept pour la France), qui contraste avec la prestation plus brouillonne des Bleues en seconde période. Kadidiatou Diani a elle aussi donné l’occasion à Stina Johannes de briller dans sa cage, avant que Clara Mateo ne finisse par trouver le chemin des filets (89e), sans que cela ne soit suffisant.
"Forcément il y a de la frustration, on s’est créé énormément d’occasions, mais on prend des buts sur nos temps forts. On a été conquérantes, c’est ce que je retiens", a réagi la capitaine Griedge Mbock. Une réaction qui donne malheureusement un air de déjà-vu avec cette équipe de France, qui devra encore attendre pour soulever un premier trophée.