Ligue des nations : éliminées avant la finale, les Bleues face à un éternel plafond de verre

Une deuxième désillusion en trois mois. L’équipe de France féminine a vu les portes de la finale de la Ligue des nations lui claquer au nez, mardi 28 octobre, après avoir échoué à renverser l’Allemagne. A Caen, les Bleues ont dominé la partie mais se sont encore inclinées (1-2), quatre jours après la défaite à Düsseldorf (0-1), victimes de l’extrême réalisme de leurs adversaires. 

Ces dernières espéraient profiter de cette compétition pour décrocher le premier titre de leur histoire. Elles auront finalement régressé par rapport à l’édition précédente, conclue en février 2024 et ponctuée d’une qualification face à cette même équipe d’Allemagne avant une défaite face aux championnes du monde espagnoles. Si elles se sont heurtées au plafond des demi-finales dans cette Ligue des nations, c’est celui des quarts de finale qui les a stoppées lors des dernières éditions des Jeux olympiques, de l’Euro et de la Coupe du monde.

L'avenir de Laurent Bonadei menacé ?

"On sort la tête haute", a tempéré le sélectionneur Laurent Bonadei au micro de W9, qui a apprécié l’attitude de ses joueuses. "Elles ont eu un très bon état d’esprit. Elles ont tout donné jusqu’au bout", a-t-il ajouté, sans être poussé dans ses retranchements par son interlocutrice. Depuis son entrée en fonction, il y a un an et trois jours, son équipe peine pourtant à tirer le maximum de son potentiel. Mardi soir, après avoir refait son retard très rapidement, elle a encaissé deux buts sur les deux tirs cadrés de son adversaire qui ont gâché la soirée, alors que la prestation collective avec ballon était aboutie.

"Il faut être lucide sur notre niveau. On a fait un bond au classement Fifa, mais face à des sélections du Top 5 comme l'Allemagne ou l'Espagne, on manque un peu d'expérience, de répondant athlétique."

Laurent Bonadei, le sélectionneur des Bleues

en conférence de presse

Ce n’est pas sans pression sur les épaules que Laurent Bonadei dirigeait ce match retour, son 18e match à la tête des Bleues. Son contrat court jusqu’au 31 août 2027, date ultérieure au prochain Mondial prévu au Brésil, et son poste n’est pas officiellement menacé, mais il n’a pas rempli l’objectif des demi-finales lors de l’Euro cet été et l’Allemagne - battue sous les ordres de Hervé Renard en 2024 - est redevenue une bête noire. Et l’Espagne, qui a survolé sa demi-finale contre la Suède (5-0 au cumulé), est plus que jamais hors d’atteinte.

"À l'instant T, je ne suis pas focalisé sur ma situation personnelle. Ce serait malvenu de ma part de me poser des questions sur mon contrat, s'est défendu le sélectionneur lundi, à la veille de la demi-finale retour contre l'Allemagne. J'ai un objectif à moyen terme, qui est la Coupe du monde, avec l'objectif d'atteindre les demi-finales, ça, c'est clair, a-t-il aussi rappelé. Les objectifs intermédiaires étaient de faire progresser cette équipe". S'il reste en place après la double confrontation pour la troisième place face à la Suède (le 28 novembre et le 2 décembre), il disposera d'un an et demi pour trouver la meilleure formule en vue du Mondial brésilien, pour lequel les Bleues doivent encore se qualifier.