Budget 2026 : "Si l'Assemblée nationale ne trouve pas un accord d'ici mardi tout va s'effondrer et le gouvernement tombera", prévient le député PS Philippe Brun

"L'Assemblée elle-même sera probablement dissoute", si un accord n'est pas trouvé avant "un vote sur le budget mardi 4 novembre", estime Philippe Brun, député socialiste de l'Eure, sur France Inter lundi 27 octobre. "Si l'Assemblée nationale ne trouve pas un accord d'ici mardi tout va s'effondrer et le gouvernement tombera", prévient-il, alors que commence au Palais Bourbon l'examen en commission du budget de la Sécurité sociale.

"La sagesse devrait amener chacun et chacune à faire des pas l'un vers l'autre", conseille Philippe Brun. La semaine qui s'ouvre à l'Assemblée s'annonce encore périlleuse pour le gouvernement Lecornu, qui ne doit, pour l'heure, sa survie qu'à la décision du PS de ne pas le censurer d'emblée. Philippe Brun se montre ouvert au dialogue en lançant : "On ne dit pas c'est Zucman ou rien." "On a proposé une solution de compromis", ajoute-t-il.

Une version plus "light" de la taxe Zucman

Cette solution réside dans une nouvelle version de la taxe Zucman présentée par les socialistes, qui veut exempter "un certain nombre de secteurs d'activité pour tenir compte des critiques". "D'abord les startups, comme Mistral, seraient retirées de notre assiette, ce sur quoi on calcule l'impôt", assure-t-il, évoquant "onze licornes" [des startups valorisées à plus d'un milliard de dollars] exonérées. "On propose de retirer les entreprises industrielles familiales", ajoute Philippe Brun. "LVMH ce n'est pas une entreprise familiale. Il y a 48% de parts tenues par la famille Arnault et le reste est côté" en bourse.

Selon Philippe Brun, cette exonération concerne "des entreprises de petite taille où un seul contribuable possède à lui seul 51% du capital. Pour que Bernard Arnault soit exempté, il faudrait que LVMH soit trois fois moins gros, il faudrait qu'il détienne à lui seul 51%" des parts de LVMH. "Ce qui va se jouer ce n'est pas tant la censure que le rejet du budget. Mardi 4 novembre on a un vote sur le budget s'il est rejeté, alors le gouvernement démissionnera parce qu'il ne trouvera jamais de majorité pour le faire adopter", insiste-t-il.