L'examen du projet de loi de finances pour 2026 débute vendredi 24 octobre en séance publique à l'Assemblée, le Rassemblement national présente, en grande pompe, jeudi matin son contre-budget pour 2026 autour d'un axe principal : la réduction des dépenses de l'État.
Mais qu'en est-il des recettes ? Le parti d'extrême droite souffle le chaud et le froid. Notamment sur les mesures fiscales qui touchent les ultrariches. En février, grâce à leur abstention, les députés du Rassemblement national permettent une première adoption dans l'hémicycle de la taxe Zucman sur le patrimoine des grandes fortunes. Changement de pied mardi en commission : le RN vote contre la taxe Zucman au motif que le parti a désormais dans son programme son propre impôt sur la fortune financière. Mais dans le même temps, Jean-Philippe Tanguy, le "monsieur finances" du parti fait voter une proposition des insoumis : un impôt universel ciblant les hauts revenus installés à l'étranger, principalement dans les paradis fiscaux.
Une stratégie peu lisible et que les adversaires du RN jugent incohérente. Mais un lieutenant de Marine Le Pen assume : "C'est du pragmatisme, on vote ce qui est bon pour les Français sans s'enfermer dans une école de pensée libérale ou étatiste." Un entre-deux qui permet surtout au RN de ne pas perdre sa base populaire tout en tentant de rassurer les plus aisés.