Guerre en Ukraine : "C'est Poutine qui mène la danse, et c'est Trump qui court après", analyse Jean-Yves Le Drian

"C'est Poutine qui mène la danse, et c'est Trump qui court après", réagit l'ancien ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, invité de franceinfo mercredi 22 octobre au sujet du dernier volte-face du président américain, qui a renoncé mardi à sa rencontre avec Vladimir Poutine disant ne pas vouloir "une rencontre pour rien".

"Le président Trump est une espèce de culbuto : il va et vient sur la question de l'Ukraine, mais revient toujours à sa position initiale : une espèce de fixation sur la nécessité d'avoir un accord de paix avec Poutine, qu'il n'aura pas", tranche Jean-Yves Le Drian. Pour l'ancien locataire du Quai d'Orsay, Vladimir Poutine veut trois choses pour l'Ukraine : son "annexion, sa démilitarisation, et le renoncement à l'Otan". Ainsi, il insiste : "Il faut impérativement soutenir l'Ukraine car la sécurité des Européens est en jeu".

Concernant Gaza "on est loin du compte, le plus dur reste à faire"

Jean-Yves Le Drian se veut plus "optimiste" concernant l'approche de Donald Trump vis-à-vis de Gaza. Il salue le plan du président américain pour un cessez-le-feu au Proche-Orient, "un plan de qualité", "un plan qui est arrivé de manière presque miraculeuse et que seuls les Etats-Unis pouvaient imposer à Israël". Quant au maintien de ce cessez-le-feu, l'ex-locataire du Quai d'Orsay nuance "on est loin du compte, le plus dur reste à faire". Pour lui, il faut "mettre en œuvre une force de stabilisation sur l'enclave de Gaza, de préférence validée par le Conseil de l'ONU", une force qui doit être créée "vite".