Tennis : «On arrive dans une salle où il faut tout faire», les équipes du Masters 1000 de Paris en plein contre-la-montre

«On arrive dans une salle où il faut tout faire»: avec ses équipes, le responsable des opérations de montage du Masters 1000 de Paris François Chaigneau est en plein contre-la-montre pour que le nouvel écrin du tournoi soit prêt à temps.

Hébergé pendant près de 40 ans à Bercy, dans l'est de la capitale, le dernier Masters 1000 de la saison emménage dès cet-te année et pour dix ans à Paris La Défense Arena (PLDA), au nord-ouest de la Ville lumière.

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Si ce déménagement permettra d'accueillir plus de spectateurs, du début des qualifications le 25 octobre jusqu'aux finales le 2 novembre, il implique aussi une logistique nettement plus complexe qu'à Bercy.

«On dit que c'est une salle, mais c'est un stade de rugby  à la base», celui du Racing 92, rappelle François Chaigneau, impressionné par le «gigantisme» de l'arène.

«C'est très différent des trois salles qu'on avait à Bercy», dont la préparation pouvait prendre moins d'une semaine, ajoute-t-il.

«Ça nous est arrivé de n'avoir la salle que le lundi et de faire le montage en quatre jours», se souvient celui qui est entré en 1998 à la Fédération française de tennis (FFT), organisatrice du tournoi.

Cette année, les équipes de la FFT et leurs prestataires disposent de dix jours entre le départ des équipes de production de Booba, dernier artiste à se produire à PLDA avant le tournoi, et l'arrivée des premiers joueurs jeudi.

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«Le premier challenge a été logistique, avec notamment une longue réflexion sur l'implantation des courts», retrace le directeur du tournoi Cédric Pioline.

Rideaux de 37 mètres de haut

Pas moins d'une trentaine d'aménagements différents ont été envisagés avant d'arrêter la configuration définitive, qui divise l'arène en trois grands espaces: le Central, les trois courts annexes, et une espèce de couloir entre les deux réservé à l'échauffement des joueurs.

Pour délimiter ces différents espaces, de gigantesques rideaux ont été assemblés.

Ces tentures occultantes «font environ 37 mètres de haut, du sol jusqu'à la charpente métallique de la salle, et quasiment 100 mètres de large», explique François Chaigneau, qui évalue leur poids à «environ deux tonnes».

Livrés par pans de cinq mètres de large, les rideaux ont dû être déployés dans toute leur hauteur et assemblés.

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Les équipes de montage - jusqu'à 150 personnes sur site au début des opérations, selon François Chaigneau - ont aussi dû veiller à ne pas abîmer la pelouse du Racing 92.

L'installation des huit tribunes temporaires a été un autre casse-tête pour les organisateurs.

«Quand vous mettez des tribunes provisoires, il faut aussi regarder les impacts que ça a sur les tribunes permanentes de la salle», avance François Chaigneau.

«Il faut que les gens puissent voir correctement de partout», et que les caméras des diffuseurs puissent filmer sans obstacle, détaille celui qui est chargé de configurer le site des principaux tournois organisés par la FFT (Roland-Garros, Masters 1000 de Paris, Major de padel...).

«Apprendre en marchant»

Le montage d'une des tribunes temporaires du court N.1 a par exemple été retardé de quelques jours, car elle est située devant la seule porte d'accès à la salle, qui permettait de faire entrer ou sortir des véhicules.

A Bercy, «on n'avait que le plancher à construire» en plus de devoir «installer les éléments scéniques de son et de lumière pour le show d'entrée», résume François Chaigneau. Dans la nouvelle enceinte, «il y a beaucoup plus de choses à construire».

«La particularité des événements sportifs, c'est que la durée de mobilisation de la salle est plus importante que pour un concert», rappelle le PDG de Paris La Défense Arena Frédéric Longuépée.

«Je ne vous cache pas que si la FFT, avec les équipes de PLDA, arrive à monter (les installations, NDLR) en huit jours» plutôt que dix, «on sera preneurs. Ça permettra peut-être d'accueillir un spectacle (supplémentaire) en amont», insiste-t-il.

«C'est la première année, on va apprendre en marchant. On est en bonne voie pour être prêts le jour J. De toute façon, il n'y a pas le choix, les qualifications auront lieu samedi!», sourit Frédéric Longuépée.