«Stupidité», «trumpisme», «populiste» : Marine Tondelier attaque la candidature de Jean-Michel Aulas à Lyon

Marine Tondelier a vertement attaqué le début de campagne de Jean-Michel Aulas en vue des municipales de mars 2026, dans une intervention télévisée sur Public Sénat dimanche matin. La patronne des écologistes a comparé la démarche de l’ancien patron de l’OL à celle du président américain et dénoncé l’une de ses propositions phares.

«Monsieur Aulas ancien président de l’OL qui se dit un peu à la Trump en fait, tient les affaires c’était sympa maintenant je veux le pouvoir», a-t-elle raillé. «Il se lance en politique en racontant n’importe quoi et en inventant des mesures populistes stupéfiantes de stupidité», a ensuite critiqué Marine Tondelier sur X où elle a republié la vidéo de son intervention.

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Revenant sur la proposition de «JMA» de supprimer le cabinet du maire, elle a vilipendé cette idée. «Ça n’a aucun sens, c’est un leurre et c’est vraiment le trumpisme qui arrive en France», a attaqué l’écologiste. Sans oublier d’écorcher les soutiens de Jean-Michel Aulas, citant Gabriel Attal pour Renaissance, Edouard Philippe pour Horizons et Laurent Wauquiez pour Les Républicains ; dont les partis soutiennent sa candidature. «Le goût de la revanche leur fait faire des choses qui sont irresponsables et n’ont aucun sens», a-t-elle asséné.

«Ils sentent le vent tourner à Lyon»

Cette sortie intervient quelques jours après la publication d’un sondage donnant l’ancien patron de l’OL favori face au maire écologiste sortant, Grégory Doucet. Il n’en fallait pas plus pour déclencher les moqueries du camp Aulas. En réponse à la patronne des Verts, les soutiens de «JMA» s’amusent d’un «vent de panique» qui soufflerait à la mairie.

«Les écologistes nationaux volent au secours de Grégory Doucet : preuve qu’ils sentent le vent tourner à Lyon, a ainsi lancé Pierre Oliver chef de file LR. Face à un mandat d’immobilisme et de divisions, Jean-Michel Aulas incarne une autre voie : celle de l’action, du dialogue et de l’efficacité». «Le vent de panique des écolos lyonnais a gagné les couloirs parisiens, reprend Ambroise Méjean chez Renaissance. Ces caricatures n’y changeront rien : Jean-Michel Aulas, qui a dirigé pendant des décennies un club de haut niveau, créé des milliers d’emplois et fait rayonner Lyon, sera un bien meilleur maire que Grégory Doucet».

«Les verts au bout du rouleau, dans la caricature et l’injure, a abondé Emmanuel Hamelin, pour Horizons. Ils n’ont pas compris que les Français ne voulaient plus de cette façon de faire de la politique. Vivement l’alternance». Un «vent de panique» largement relayé par la droite et le centre depuis la parution du sondage la semaine passé, mais balayé par la majorité de gauche écologiste qui indiquait prendre cette étude «avec des pincettes».

Les attaques personnelles ont en tout cas bien débuté à cinq mois du premier tour. Lundi matin, les Lyonnais ont ainsi découvert une bâche déroulée sur un immeuble du quai Claude Bernard mettant en scène Jean-Michel Aulas et son défunt bras droit à l’Olympique lyonnais Bernard Lacombe. «À Lyon, seule la pelouse de Gerland est verte et on marche dessus (sic)», était-il écrit en légende de cette immense bâche. Si l’on ignore pour l’heure qui l’a installée, la photo de cette bâche a été relayée par le collectif Génération Aulas.