Ligue des champions : le PSG de nouveau magique à Leverkusen ?

Le prix à payer. On l’a dit et répété, le PSG sort d’une saison à rallonge, avec une présaison tronquée. La machine Achraf Hakimi «signerait tout de suite pour jouer autant de matchs en 2025-26, ça voudrait dire qu’on serait en finale de toutes les compétitions». N’empêche, tout le monde n’a pas sa faculté surhumaine à enchaîner sans se blesser et à enchaîner tout court. Il fallait s’attendre à un début de saison cahin-caha. Et c’est plus ou moins le cas.

Tout est relatif : Paris a remporté la Supercoupe d’Europe face à Tottenham (2-2, 4-3 tab) et ses deux premiers matchs en Ligue des champions, contre l’Atalanta (4-0) et à Barcelone (1-2). En championnat, il n’y a pas le feu au lac mais l’OM apparaît en tête du classement, avec un point de mieux qu’un PSG qui n’a remporté qu’un de ses quatre derniers matchs, contre Auxerre (2-0). Les joueurs de Luis Enrique ont cédé à Marseille (1-0) avant de partager les points à Lille (1-1) et contre Strasbourg (3-3). Au-delà des résultats, le contenu est moins brillant en L1 qu’en C1. Le PSG prend-il le championnat de haut ? Certainement pas. Mais Luis Enrique est bien obligé de gérer les temps de jeu des valides et de composer avec les (nombreuses) blessures.

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Un travail d’équilibriste qui peut amener à lâcher des points ici et là en Ligue 1. Dans ces conditions, faut-il clairement mettre l’accent sur la Ligue des champions ? «Je ne dirais pas qu’il y a une compétition à prioriser. Le PSG veut tout jouer, tout gagner. Il faut prendre tous les matchs de la même manière. Ça passe par cette envie de toujours faire du mieux possible», promet Warren Zaïre-Emery, qui semble d’ailleurs retrouver de sa superbe dernièrement.

Calendrier compliqué

Un discours convenu. Luis Enrique réfute aussi l’idée d’une priorité donnée à la C1 mais se montre un peu plus franc du collier. «Ce qu’on cherche, c’est la même chose que la saison passée : gagner le plus de points le plus vite possible», dit-il au sujet de la Coupe aux grandes oreilles, ne manquant pas de rappeler que le calendrier parisien sur la scène européenne est «très difficile». Rappelons en effet que Paris, qui n’a pas eu la main heureuse et doit encore affronter le Bayern, Tottenham, Bilbao, le Sporting et Newcastle.

Lequel Luis Enrique n’a pas caché avoir «priorisé la gestion de l’après-trêve internationale» contre Strasbourg. C’est pour cela que les revenants Désiré Doué et Bradley Barcola sont sortis en cours de partie, que Khvicha Kvaratskhelia et Willian Pacho ne sont entrés qu’en deuxième période et Nuno Mendes, seulement pour les dernières minutes. Vitinha et Achraf Hakimi, eux, n’ont pas décollé du banc malgré un score défavorable. Interrogé sur Mendes et évoquant Hakimi et «Viti», «Lucho» glisse qu’il «faut gérer les temps de jeu des internationaux, des joueurs qu’on veut avoir dans la meilleure condition pour les moments les plus importants de la saison». C’est-à-dire au début de l’année et pour les matchs à élimination directe en «Champions’», en essayant d’être dans les clous en Ligue 1 et de passer en Coupe de France, avec le Trophée des champions en prime (8 janvier).

Ce début de saison a été très différent et très difficile.

Luis Enrique

Toujours est-il que le coach espagnol de 55 ans ne devrait pas avoir la tentation de faire tourner ce mardi (21h), à Leverkusen, pour le compte de la troisième journée de phase de ligue. Il n’est pas question de prendre de risque avec des joueurs potentiellement blessés tout de même... En «Champions’», pas de filet. Même en ayant gagné les deux premiers matchs, pas de joker. «Ce début de saison a été très différent et très difficile. On a surmonté des difficultés qu’on n’a pas besoin de surmonter en temps normal. On a montré de la résilience, de la confiance», savoure-t-il, répétant que «le plus vite on peut gagner des points, le mieux ce sera». Histoire d’éviter les frayeurs de la saison écoulée et si possible de finir dans le Top 8.

Pour cela, «Lucho» alignera ses meilleurs joueurs face au cinquième au classement de Bundesliga, lui qui bénéficie du retour du Ballon d’or Ousmane Dembélé et Marquinhos. «Vous êtes très préoccupés par le Ballon d’or… Ce n’est pas le Ballon d’or, c’est Ousmane Dembélé, corrige-t-il. C’est la même personne, le même joueur, un joueur différent, on est très contents de le retrouver, Marquinhos aussi, comme Désiré Doué la semaine dernière. C’est important pour l’entraîneur, l’équipe, les joueurs d’avoir ces possibilités. Mais ça ne change rien», jure-t-il, dans le sens que «son» Paris-SG joue de la même façon avec ou sans lui et quels que soient les absents. Certes, mais avec les meilleurs joueurs, c’est tout de même plus simple de réciter son football...

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Avec Dembélé et Marquinhos

«On a de très bonnes nouvelles avec le retour de certains joueurs. On attend pour les autres», ajoute l’ex-entraîneur du Barça, qui doit encore se passer de João Neves et Fabián Ruiz, deux éléments incontournables du milieu de terrain, le vrai moteur de l’équipe. À voir si «Dembouz» et «Marqui» sont aptes à débuter. Leur simple présence dans le groupe change déjà la donne. «Ça fait toujours du bien de récupérer du monde, surtout les cadres comme Ousmane et Marqui», indique «WZE», avant de se lancer dans un plaidoyer pour le Brésilien, un «capitaine formidable. Mais encore une fois, c’est un plus de retrouver tout le monde. C’est le collectif qui fait cette équipe. Qu’ils soient là ou pas, le coach aurait fait de la même façon», affirme-t-il. Ce n’est pas faux.

Mais pour ce qui est de la magie de cette équipe, ce jeu qui a séduit l’Europe du football la saison passée, c’est plus simple avec tout le monde. Et notamment la force de frappe des pistons, Nuno Mendes et Achraf Hakimi, ou la vista du métronome Vitinha, les dribbles chaloupés de Désiré Doué. Tout ce que Leverkusen doit se préparer à affronter ce mardi à la BayArena...