Quelle qu’en soit l’issue, la suspension de la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle de 2027 fera d’Emmanuel Macron le seul chef de l’État - depuis l’échec de Jacques Chirac en 1995 - à ne pas avoir fait évoluer le système des pensions. « La mère de toutes les réformes », n’a pourtant cessé de proclamer le huitième président de la Ve République. Une marâtre à vrai dire, qui aura empoisonné ses deux quinquennats et nous tous qui avons dû subir ce triste feuilleton.
Non seulement il en allait « de la survie de la retraite par répartition », avait affirmé en 2023 Élisabeth Borne (première ministre), mais la réforme constituait un pilier essentiel de la politique de l’offre, la marque du macronisme pour redynamiser le pays. Travailler un peu plus longtemps pour produire plus, et dans la foulée assainir les comptes publics. Raté. Pire, la démarche est rejetée dans sa logique même par une majorité de Français. « La retraite à 60 ans, c’est du travail en plus pour nos…