Non-censure de Sébastien Lecornu : l’échec de la stratégie accélérationniste de Marine Le Pen

Les vérités impossibles à nier sont souvent chiffrées. Marine Le Pen a perdu jeudi son pari politique de faire tomber le gouvernement de Sébastien Lecornu, dans le but avoué d’obtenir une dissolution de l’Assemblée nationale. Elle avait ordonné à ses 123 députés, et aux 16 élus de son allié Éric Ciotti, de voter comme un seul homme la motion de censure déposée par La France insoumise, celle qui avait le plus de chance d’aboutir. Un échec : avec 271 voix, sur les 289 nécessaires, elle a été rejetée par l’Assemblée nationale. Pour donner le change, la chef de file du groupe parlementaire du Rassemblement national (RN) avait déposé sa propre motion. Les résultats de cette dernière mesurent l’isolement nationaliste dans l’Hémicycle : seulement 144 bulletins ont été glissés dans l’urne, très loin de la majorité absolue.