Tennis : Léo Borg veut se sortir de l’ombre de son père

Tennis : Léo Borg veut se sortir de l’ombre de son père

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Léo Borg Bildbyran / Icon Sport

Le fils de Björn, âgé de 22 ans et modeste 622e mondial, vise l’exploit, ce mercredi à Stockholm, au 2e tour contre Denis Shapovalov, ex-membre du top 10 et tête de série 3 du tournoi.

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Pas simple d’être le fils d’une légende du jeu. Surtout quand elle s’appelle Björn Borg, au palmarès XXL (6 Roland-Garros, 5 Wimbledon), véritable rock star du tennis. Mais être «fils de», peut parfois aussi avoir des avantages. Pas au niveau pour disputer régulièrement les tournois de l’élite, Léo est invité depuis plusieurs saisons sur les tournois ATP se disputant dans son pays natal.

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Lundi, l’actuel 622e mondial a su saisir sa chance pour battre l’Autrichien Sebastian Ofner, 140e (6-3, 6-4) et signer sa plus victoire chez les professionnels, deux ans et demi après un premier succès décroché, déjà à domicile, à Bastad contre son compatriote Elias Ymer. «C’est vraiment spécial de remporter un match pour la première fois lors de mon tournoi national, à Stockholm. Aujourd’hui, c’est un pas en avant qui me donne une immense confiance en ma progression.»

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À 22 ans, Léo tente toujours de se faire un prénom. Le troisième fils du mythique champion des années 70, né en 2003, doit à son célèbre papa ses deux premières apparitions en février 2020 sur le circuit Challenger (deuxième division pro). Celui qui a fait ses armes à la Rafa Nadal Academy, évolue cette année principalement sur l’ITF (3e division pro). Depuis ses premiers pas chez les « grands », il a décroché 6 titres dans cette division inférieure avec comme meilleur classement une 334e place en septembre 2023.

«J’ai passé du temps blessé et j’en ai profité pour travailler de nombreux aspects techniques et tactiques qui peuvent donner à mon tennis un véritable bond en avant. Je sais que j’ai le niveau nécessaire pour participer à ce type d’événements, mais je dois progresser considérablement sur le plan de la régularité physique, pour éviter les blessures, sur le plan mental pour surmonter les hauts et les bas, et sur le plan technique.»

La ressemblance est assez flagrante. Chevelure blonde et tenue Fila comme le papa. Manque le bandeau, remplacé par une casquette blanche. Le jeune homme n’échappe évidemment pas aux comparaisons avec l’ancien numéro un mondial. Avec un style de jeu qui ne ressemble pas à celui de son illustre paternel. «Nous ne sommes pas identiques. Papa était plus un joueur défensif dont l’objectif était de faire passer la balle le plus souvent possible de l’autre côté du filet sans faire de fautes. Moi, je suis agressif», expliquait-il en 2021. «J’ai commencé à jouer au tennis à l’âge de 3 ans, c’est ma grand-mère qui m’a appris, racontait-il en 2017 au Figaro à l’occasion des Petits As de Tarbes, le mondial tennistique des 12-14 ans. J’étais jeune quand j’ai réalisé que mon père n’était pas monsieur tout le monde

Leo, qui a incarné… son père adolescent dans le film Borg/McEnroe, doit toujours assumer cette pression si particulière d’être le «fils de» : «Au début, c’était un peu difficile de gérer les comparaisons avec mon père, expliquait-il en 2020, après une défaite à Bergame. Dans ma vie, il ne m’est jamais arrivé de le chercher sur YouTube ou de revoir en entier un de ses vieux matchs. Je ne pense pas que cela me servirait à quoi que ce soit, cela n’ajouterait rien à ce que je sais. Je dois rester concentré sur moi-même, c’est aussi ce me dit mon père tous les jours.» En cas d’exploit ce mercredi face à Shapovalov, il pourrait (enfin) se faire un prénom.